Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris progressait (+0,81%) mercredi à mi-séance, reprenant des couleurs après deux séances de repli, à la veille d'une journée forte en actualité.

A 12H28 (10H28 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 42,51 points à 5.311,73 points dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, l'indice avait fini en baisse (-0,73%).

La cote Parisienne a ouvert en recul avant de rapidement changer de tendance, portée notamment par un secteur bancaire qui semblait rassuré par le sauvetage de la banque espagnole Banco Popular, rachetée par sa compatriote Santander.

Après les avoir boudées depuis le début de la semaine, les investisseurs reprenaient goût pour les actions, oubliant la prudence de rigueur jusque-là à la veille d'échéances majeures.

Jeudi sera en effet la journée de tous les rendez-vous, avec outre-Manche, les élections législatives anticipées convoquées par la Premier ministre Theresa May.

Réunie le même jour en Estonie, la BCE fera connaître sa décision de politique monétaire. Si le statu quo en termes de taux d'intérêt est attendu par les marchés, les investisseurs seront très attentifs au discours de Mario Draghi, le président de la BCE, à la recherche d'une possible inflexion du discours accommodant de l'institution.

Toujours jeudi, aux Etats-Unis, James Comey, limogé en mai de la tête du FBI, sera entendu par le Sénat sur la question des interférences russes durant la campagne présidentielle de 2016, un sujet qui empoisonne le mandat du président américain Donald Trump.

"Son témoignage pourrait nuire à l'élan de l'agenda législatif de Trump pour réformer la santé et réviser le code des impôts", a estimé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Du côté des indicateurs, l'agenda sera notamment animé ce mercredi aux Etats-Unis par les crédits à la consommation ainsi que les stocks hebdomadaires de pétrole.

L'Allemagne a de son côté dévoilé les commandes passées à l'industrie, en repli de 2,1% sur un mois, selon un chiffre provisoire publié par Destatis. En Espagne, la production industrielle a augmenté en avril de 0,7% sur un an.

Enfin, l'OCDE a relevé légèrement ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale en 2017, tout en estimant que cette amélioration demeurait insuffisante pour "réduire les inégalités persistantes".

Sur le front des valeurs, le secteur bancaire était bien orienté, à l'image de Société Générale (+2,69% à 47,60 euros), Crédit Agricole (+1,86% à 13,96 euros) et BNP Paribas (+2,47% à 63,99 euros).

Vivendi gagnait 2,97% à 20,48 euros, après avoir signé un accord d'acquisition de la participation majoritaire du groupe Bolloré (+0,81% à 4,08 euros) au capital du groupe de publicité Havas (+0,36% à 9,16 euros).

A l'inverse, Ingenico reculait franchement (-3,49% à 81,68 euros), pénalisé par l'abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surperformer" auparavant par MainFirst Bank AG.

TechnipFM cédait 0,25% à 25,49 euros sans profiter de la signature d'un contrat avec la compagnie pétrolière australienne Woodside Energy pour divers services sur des puits sous-marins.

EDF prenait pour sa part 1,44% à 9,45 euros. Le groupe va se renforcer dans les services énergétiques au Royaume-Uni avec l'acquisition de la société Imtech, menée via une coentreprise entre sa filiale Dalkia et sa branche britannique EDF Energy.

CIC bondissait (+76,26% à 386 euros) à sa reprise de cotation, s'alignant quasiment sur le prix proposé (390 euros) par le groupe Crédit Mutuel, actionnaire majoritaire de la banque, sur les titres encore en circulation. Le groupe va déposer une offre publique d'achat (OPA) sur sa filiale afin d'en retirer le titre de la Bourse de Paris.

Manutan était soutenu (+6,99% à 79,59 euros) par un chiffre d'affaires et un bénéfice net en hausse lors du premier semestre de son exercice 2016/2017.

SoLocal Group s'appréciait (+0,79% à 1,15 euro). La société a enregistré un gain net de 278 millions d'euros dans les comptes de son premier trimestre, provenant de la restructuration de sa dette.

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