Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait timorée jeudi à mi-séance (-0,30%), le marché faisant preuve de méfiance avant de connaître l'issue de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

A 12H03 (11H03 GMT), le CAC 40 cédait 15,27 points à 4.945,21 points dans un volume d'échanges de 892 millions d'euros. La veille, l'indice avait fini en petite hausse de 0,11%.

Les investisseurs ont les yeux tournés vers Francfort où la réunion du comité de politique monétaire de la BCE ce jeudi est le principal rendez-vous de la semaine, avant les chiffres de l'emploi américain, vendredi.

"Le fort rebond de l'inflation le début de l'année a attisé l'intérêt des investisseurs pour cette réunion", commente le courtier Aurel BGC dans une note.

Les analystes tablent majoritairement sur un statu quo, néanmoins le discours du président de la BCE, Mario Draghi, sera écouté avec attention, alors que les indicateurs économiques en zone euro se sont globalement améliorés ces dernières semaines.

En février, l'inflation en zone euro a ainsi atteint 2% et donc fait un pas vers l'objectif à moyen terme de la banque centrale.

"Certains espèrent une inflexion du discours de Marion Draghi lors de la conférence de presse. Mais le président de la BCE pourrait rapidement rappeler que l'accélération des prix à la consommation intervenue ces derniers mois devrait rester ponctuelle, parce que causée par les effets de base sur les prix des produits énergétiques et par l'envolée des prix des produits alimentaires frais", tempère le courtier Aurel BGC.

"Tout l'enjeu de cette réunion pour Mario Draghi sera de faire passer le message que l'inflation sous-jacente, qui reste un indicateur clé pour la banque centrale, est encore loin d'être à un niveau préoccupant, ce qui justifie le maintien du statu quo de politique monétaire pour plusieurs mois encore", abonde de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Du côté des indicateurs, la France a publié les chiffres des créations de postes dans le secteur marchand avec une progression de 1,2% sur l'ensemble de l'année 2016, une performance inédite depuis 2007.

Par ailleurs, la Banque de France (BdF) a revu à la hausse à 0,4% sa prévision de croissance pour l'économie française au premier trimestre, constatant un rebond de l'activité dans le secteur industriel comme dans celui des services et du bâtiment.

Outre-Atlantique, les prix à l'importation en février et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont à l'agenda.

Sur le front des valeurs, Carrefour chutait (-3,98% à 21,81 euros), lesté par un bénéfice net 2016 en baisse de 23,87% à 746 millions d'euros.

Lagardère évoluait en tête du SBF 120 (+6,88% à 26,03 euros), soutenu par un bond de son bénéfice net de 136% en 2016.

Vivendi gagnait 2,59% à 17,26 euros, soutenu par un relèvement de sa recommandation à "surperformer" contre "neutre" auparavant par BNP Paribas, tout comme Air France-KLM (+3,65% à 7,44 euros), dont la recommandation a été relevée à "acheter" contre "conserver" par Société Générale.

Altran reculait (-1,13% à 14,88 euros), ne bénéficiant pas d'une hausse de 21,9% de son résultat net part du groupe en 2016.

SFR prenait 0,33% à 27,73 euros après avoir d'abord reculé en raison d'une perte nette de 138 millions d'euros en 2016. Par ailleurs, l'Autorité de la concurrence a annoncé avoir infligé à l'opérateur de télécoms une sanction de 40 millions d'euros, assortie de nouvelles injonctions, pour non respect de ses engagements pris lors de son rachat par Numericable, réalisé en 2014.

Metabolic Explorer (Metex) cédait 2,63% à 2,59 euros après avoir été condamné par le tribunal de commerce de Lille à verser des dommages et intérêts d'un montant total de 2,6 millions d'euros à deux sociétés, après l'abandon d'un projet d'usine en Malaisie.

Assystem s'appréciait (+2,56% à 30,05 euros) grâce à un résultat net part du groupe en hausse de 15,8% en 2016, à 31,5 millions d'euros.

SergeFerrari Group reculait (-3,33% à 11,60 euros) après avoir publié un exercice 2016 marqué par un fléchissement de sa rentabilité.

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