Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a ouvert en baisse vendredi, encore freinée par la publication la veille d'un indicateur d'inflation clé aux Etats-Unis, tandis que l'attention des investisseurs se tourne progressivement vers les grandes banques américaines qui publient leurs résultats.

L'indice vedette CAC 40 reculait vers 10H00 de 0,20%, soit 15,16 points, à 7089,37 points. Jeudi, la Bourse de Paris a lâché 0,37% en clôture, à 7104,53 points, freinée par la publication de l'indice des prix à la consommation (IPC) resté stable à 3,7% aux Etats-Unis en septembre, alors que les analystes s'attendaient à un léger ralentissement à 3,6%.

Dans le sillage de l'objectif de la banque centrale américaine (Fed) de ramener l'inflaton à 2%, ces chiffres "ne sont pas les plus encourageants dont la Fed pouvait rêver, mais, ils ne sont pas non plus trop inquiétants", résume Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBP AM.

Toutefois, la "dynamique actuelle de la croissance et de l'inflation" au sein de la première puissance économique mondiale, "devrait lui faire maintenir un discours visant à conserver des conditions monétaires restrictives pendant un certain temps", poursuit l'économiste.

Les investisseurs se sont également tournés vers les chiffres de l'inflation en Chine publiés dans la nuit. L'IPC en Chine s'est inscrit le mois dernier à 0,0% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS), alors que les analystes sondés par l'agence Bloomberg anticipaient pour septembre un rebond des prix (+0,2%).

La deuxième plus grosse économie mondiale évite donc la déflation de justesse, mais nombre d'analystes n'écartent pas une rechute dans les mois à venir.

"L'attention des investisseurs va désormais se tourner vers les résultats d'aujourd'hui, car les grandes banques américaines donneront le coup d'envoi de la saison des résultats dans quelques heures", souligne Ipek Ozkardeskaya.

Les résultats des banques JP Morgan Chase, Wells Fargo et Citigroup seront publiés avant l'ouverture de Wall Street, à 15H30 (heure de Paris).

Alstom stable

L'agence de notation Moody's Investor Service a maintenu jeudi (après bourse) la notation de crédit d'Alstom mais a abaissé sa perspective à "négative", rapprochant encore l'entreprise de la catégorie spéculative.

Mais Moody's a aussi souligné que "le modèle économique d'Alstom s'appuie sur les fondamentaux favorables du marché ferroviaire, une bonne diversification géographique et des produits, une clientèle composée en grande partie d'entités publiques et un carnet de commandes record" pour justifier son maintien dans la catégorie.

Alstom gagnait 0,11% à 13,29 euros. Depuis le début de l'année, le titre est en baisse d'environ 41% après avoir lâché plus de 37% le 5 octobre.

Sartorius SB dévisse

Le fournisseur de matériels pour le secteur biopharmaceutique Sartorius Stedim Biotech (SSB) lâchait plus de 11% à la Bourse de Paris dans les premiers échanges, au lendemain de la baisse de ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2023.

La filiale de l'allemand Sartorius, freinée par une reprise de la demande plus lente que prévu, reculait de 11,14% à 199,85 euros.

La maison mère, cotée à la Bourse de Francfort, voyait quant à elle son action baisser de 12,29% à 281,80 euros.

BioMérieux recule

Le spécialiste français de la détection des maladies infectieuses bioMérieux a annoncé avoir obtenu la conformité aux règles européennes, matéralisée par le marquage "CE", pour son "test sanguin pour l'évaluation et la prise en charge des patients victimes d'un traumatisme crânien léger", selon un communiqué vendredi. L'annonce ne suffisait pas à porter l'action du groupe qui reculait de 1,18% à 90,64 euros.

afp/jh