Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était hésitante à la mi-journée lundi (+0,08%), le marché manquant de moteur pour rebondir dans une séance sans forte actualité.

A 11H46 (09H46 GMT), le CAC 40 prenait 3,58 points à 4.453,49 points, dans un volume d'échanges de 731 millions d'euros. Vendredi, il avait fini en recul de 0,67%.

Le marché Parisien a ouvert dans le vert puis a rapidement marqué le pas avant de regagner un peu de terrain sur fond d'agenda relativement creux.

"La journée sera calme sur le plan macroéconomique. En revanche, la saison de résultats d'entreprises va reprendre et pourrait constituer un nouveau catalyseur sur les marchés", notent les analystes de Saxo Banque.

La saison sera lancée mardi par le géant américain de l'aluminium et des métaux composites Alcoa.

Hormis les résultats d'entreprises, le marché scrutera cette semaine le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), publié mercredi, à la recherche d'indications éventuelles sur le calendrier de remontée des taux directeurs de la Fed.

"La Fed souhaite relever ses taux directeurs, et les chiffres de l'emploi publiés vendredi, certes un peu inférieurs aux attentes, ne remettent pas en cause l'hypothèse que ceci survienne en décembre selon Stanley Fischer (le vice-président de la Fed, ndlr)", commentent les économistes de Crédit Mutuel CIC.

Stanley Fischer a en effet prévu dimanche des hausses modérées des taux d'intérêt aux Etats-Unis à l'avenir, estimant que l'économie américaine s'approchait d'une situation de plein emploi.

Du côté des indicateurs, les chiffres à l'agenda n'ont pas eu beaucoup d'impact sur le marché Parisien.

En France, l'estimation de croissance au 3e trimestre a été maintenue à 0,3% par la Banque de France.

En Allemagne, l'excédent commercial a nettement augmenté en août sur un mois, à 22,2 milliards d'euros, selon des données corrigées.

Du côté des valeurs, Air Liquide perdait 0,97% à 92,10 euros, après avoir achevé ses opérations de refinancement de l'acquisition du groupe américain Airgas.

Airbus Group lâchait 0,52% à 53,55 euros, après que le ministère polonais de la Défense a confirmé dans une lettre au groupe qu'il annulait l'appel d'offres remporté en avril 2015 par l'industriel européen, portant sur 50 hélicoptères Caracal, soit un contrat de 2,4 milliards d'euros.

L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a par ailleurs levé l'interdiction temporaire de vol qu'elle avait prise en juin à l'encontre des hélicoptères Super Puma d'Airbus.

ADP progressait (+2,21% à 86,88 euros), en dépit de l'abaissement de sa prévision de croissance du trafic pour 2016, désormais estimée à entre 1 et 1,5% contre 2,3% précédemment.

Bolloré gagnait 0,20% à 3,05 euros, après avoir franchi le seuil des 20% de participation au capital de Vivendi (+1,00% à 18,26 euros).

Thales s'appréciait (+2,28% à 83,55 euros), profitant d'un relèvement à A- de sa note par l'agence de notation SP Global Ratings, qui anticipe un profil de crédit solide et de bonnes perspectives de commandes, notamment grâce à l'achat d'avions Rafale par l'Inde.

Ingenico était mal orienté (-3,62% à 70,19 euros) après un abaissement de sa recommandation par Barclays de "surpondérer" à "neutre".

Genfit perdait 5,16% à 20,14 euros, après avoir lancé une augmentation de capital d'environ 44,6 millions d'euros.

Alstom était bien orienté (+0,83% à 23,10 euros) après l'annonce que sa part dans le projet d'extension du métro de Dubaï s'élève à 1,3 milliard d'euros.

Le secteur financier était en revanche à la peine, à l'image de Société Générale (-0,94% à 32,56 euros), Crédit Agricole (-0,37 à 9,07 euros), BNP Paribas (-0,91% à 48,86 euros) et Natixis (-0,63% à 4,41 euros).

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