Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait sur la défensive jeudi à la mi-journée (-1,44%), dans le sillage d'indicateurs décevants en Chine, les investisseurs étant par ailleurs dans l'expectative concernant la politique monétaire américaine.

A 12H18 (10H18 GMT), l'indice CAC 40 perdait 63,92 points à 4.388,32 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, le marché Parisien avait reculé de 0,44%.

Le marché Parisien a ouvert en repli et a creusé ses pertes dans la matinée.

Les anticipations de hausse des taux aux Etats-Unis "pourraient avoir des répercussions négatives sur les marchés actions", qui deviendraient par conséquent moins attractifs, soulignent les gérants de Barclays Bourse.

Selon le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la banque centrale américaine du 21 septembre publié mercredi, plusieurs membres de la Fed "ont estimé qu'il serait approprié de relever la cible des taux sur les fonds fédéraux assez vite".

Les investisseurs se préparent à l'éventualité d'une hausse des taux d'ici à la fin de l'année, la Fed tenant encore deux réunions d'ici le mois de décembre.

Ils étaient par ailleurs fragilisés par le coup de froid essuyé en septembre par le commerce extérieur de la Chine. Les exportations ont reculé de 10% sur un an à 184,5 milliards de dollars et les importations de 1,9% à 142,5 milliards, selon l'administration des Douanes.

Ces chiffres laissent "présager d'un ralentissement de la vigueur économique mondiale", soulignent les experts de Mirabaud Securities Genève.

Les autres indicateurs de la journée devraient retenir une partie de l'attention des investisseurs. Sont notamment attendus outre-Atlantique les prix à l'importation de septembre, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage et les stocks hebdomadaires de pétrole brut.

En Allemagne, l'inflation a accéléré en septembre, avec une progression de 0,7% des prix à la consommation sur un an, niveau inédit depuis mai 2015.

Du côté des valeurs, les secteurs sensibles aux mouvements de marché pesaient sur la cote à l'image des valeurs financières. Axa perdait 3,52% à 20,03 euros, Société Générale 2,71% à 32,35 euros, Crédit Agricole 2,79% à 9,09 euros et BNP Paribas 2,58% à 47,09 euros.

Le secteur automobile n'était pas épargné: Peugeot lâchait 2,69% à 12,84 euros, Renault 1,99% à 74,00 euros.

Vivendi cédait 0,77% à 18,11 euros. Le groupe de médias italien Mediaset a demandé à la justice la mise sous séquestre de 3,5% du capital du groupe français, soit la part qui devait lui revenir en vertu d'un accord sur le bouquet de télévisions Premium, dénoncé par Vivendi.

Casino (-1,75% à 41,92 euros) ne profitait pas d'une progression de 6,7% de ses ventes au troisième trimestre.

GTT prenait 3,80% à 29,40 euros après avoir confirmé ses objectifs pour 2016 dans la foulée d'une hausse de 11,6% de l'activité sur 9 mois.

Archos (-7,23% à 1,54 euro) ne tirait pas avantage d'un chiffre d'affaires en hausse de 3,9% sur neuf mois.

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