Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé lundi en nette hausse (1,32%) une séance aux volumes d'échanges bas où l'attention du marché s'est portée sur des mesures des autorités chinoises et la rencontre des ministres du Commerce chinois et américain.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 95,11 points à 7,324 points, débutant d'un bon pied la semaine, les investisseurs portant leur attention sur "le catalyseur important de la journée", selon Edouard de Kerhor, expert en investissements financiers de Milleis Banque: l'accord pour la mise en place d'un groupe de travail pour "des solutions sur les questions commerciales et d'investissements" trouvé par la Chine et les Etats-Unis.

Les marchés ont également gardé à l'esprit, dans une séance faible en indicateurs, les discours sans surprises des banquiers centraux vendredi dernier à Jackson Hole (Etats-Unis). Ceux-ci ont fait état de leur volonté de poursuivre leur lutte contre l'inflation tout en étant de plus en plus vigilants quant à l'impact sur l'économie des hausses des taux.

Cette attention est particulièrement marquée dans la zone euro, dont le ralentissement de l'activité économique constitue "une mauvaise nouvelle qui veut peut-être aussi dire que l'Europe est plus proche de la fin de la hausse des taux, une bonne nouvelle pour les marchés", selon M. de Kerhor.

En cours de séance avec un pic à 7.340 points à 15H47, l'indice phare de la place parisienne a dépassé le niveau de vendredi en clôture du FTSE 100 (7.338,58 points) de la Bourse de Londres, fermée lundi en raison d'un jour férié. Une telle situation ne se retrouve qu'en remontant à novembre 2000, aux prémices de l'explosion de la bulle internet.

La période de la bulle internet est d'ailleurs la seule pendant laquelle le CAC 40 a dépassé durablement l'indice principal de la Bourse de Londres.

Selon M. de Kerhor de Milleis Banque, "après la consolidation de l'été il ne faut pas grand-chose pour repartir vers des plus hauts", au-delà du seuil symbolique des 7.500 points.

L'actualité macroéconomique française était dominée lundi par la rentrée du Medef. Le président Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne y ont promis de poursuivre leur politique favorable aux entreprises garantissant notamment qu'il n'y aura pas de hausse d'impôts.

L'étalement sur plusieurs années de la suppression de la CVAE, un impôt censé initialement disparaître intégralement en 2024, a été confirmé.

Le luxe porté par la Chine

Les valeurs du luxe en France ont évolué en hausse, tirées par les nouvelles de Chine, un de leurs principaux marchés d'une part, l'accord entre la Chine et les Etats-Unis d'autre part.

A paris, Hermès a pris 1,83% à 1.917,60 euros l'action, LVMH 1,68% à 798,50 euros et Kering 1,39% à 494,40 euros.

Tech et banques en pole

D'autres secteurs en vue lundi étaient liés aux taux d'intérêt, comme les valeurs bancaires, avec des gains à la clôture de 2,04% pour BNP Paribas (59,50 euros). Les entreprises technologiques étaient aussi bien orientées: Teleperformance a gagné 5,10% à 124,65 euros, Capgemini 1,88% à 165,60 euros et STMicroelectronics 1,72% à 43,17 euros.

afp/rp