Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris continuait à perdre du terrain (-0,40%) mercredi à la mi-journée, gagnée par l'accès de faiblesse de son homologue américaine la veille et alors que les investisseurs attendaient la publication des minutes de la Fed dans la soirée.

A 12H12 (11H12 GMT), l'indice CAC 40 cédait 21,10 points à 5.268,76 points dans un volume d'échanges de 847 millions d'euros. La veille, l'indice avait fini en hausse de 0,64%.

Après une ouverture en léger repli, la cote Parisienne a maintenu cette tendance baissière au cours de la matinée.

"Hier, les marchés européens ont résisté face à la morosité qui a touché Wall Street après un week-end prolongé. La relative faiblesse de l'euro a constitué un facteur de soutien", a rappelé dans une note Franklin Pichard, directeur général délégué de Kiplink Finance.

Mais le rebond a été de courte durée, les investisseurs étant rattrapés ce mercredi par la mauvaise performance de Wall Street la veille et la publication d'indicateurs PMI décevants en zone euro.

La croissance de l'activité privée a en effet ralenti en février dans la zone euro, tout en restant élevée par rapport au pic de 12 ans enregistré en janvier, selon la première estimation de l'indice PMI composite du cabinet Markit publiée mercredi.

L'indice mensuel est ressorti à 57,5 points, contre 58,8 points en janvier, un chiffre moins bon que ce qu'attendaient les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 58,5 en février.

En France, la croissance du secteur privé s'est légèrement repliée en février, atteignant son niveau le plus bas depuis quatre mois, tout en restant soutenue.

Le taux de chômage au Royaume-Uni a quant à lui légèrement augmenté à 4,4% lors de la période de trois mois achevée fin décembre, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Les reventes de logements en janvier aux Etats-Unis sont également attendues.

La circonspection des investisseurs était également à mettre au compte de l'attente de la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), prévue à 20H00 (19H00 GMT).

Ces minutes permettront "de fournir des éléments quant à la lecture que font les membres de la remontée récente de l'inflation ainsi que de la poursuite de la croissance", a souligné M. Pichard.

- Eramet s'envole -

Sur le front des valeurs, Atos perdait 3,74% à 117,20 euros. Le géant de l'informatique français n'a pas convaincu les investisseurs après avoir pourtant atteint ses objectifs financiers pour l'année 2017, avec une croissance équilibrée sur l'ensemble de ses activités.

Eramet décollait de 13,06% à 128,10 euros, tiré par des résultats supérieurs aux attentes pour l'année 2017 qui a vu le groupe métallurgique et minier renouer avec les bénéfices.

Metropole Television (M6) gagnait pour sa part 7,49% à 23,82 euros après avoir publié mardi un bénéfice net en progression de 3,7% à 158,4 millions d'euros pour 2017, porté par de bonnes recettes publicitaires et l'intégration du pôle RTL radio en fin d'année.

Le président du groupe, Nicolas de Tavernost, a en outre confirmé mercredi son soutien à l'idée d'une plateforme en ligne qui regrouperait les contenus des chaînes françaises publiques et privées, défendue par la patronne de France Télévisions Delphine Ernotte.

Getlink (ex-Eurotunnel) perdait 2,16% à 10,41 euros. Le groupe, qui exploite le tunnel sous la Manche, a publié mercredi un bénéfice net en baisse de 43,5% en 2017, à 113 millions d'euros, notant que le résultat serait en hausse sans les éléments exceptionnels.

Nexity prenait 5,79% à 50,25 euros, fort de l'annonce mardi d'un dépassement de "tous (les) objectifs" en 2017 et de la réalisation d'un bénéfice net de 186 millions d'euros, en hausse de 33%.

Axa reculait de 0,45% à 25,29 euros. L'assureur, qui cherche à recentrer ses activités, a annoncé mercredi avoir conclu un accord pour la vente de sa filiale d'assurance dommages en Azerbaïdjan.

Sartorius Stedim progressait en revanche de 3,23% à 73,55 euros alors que la filiale installée en France du groupe allemand Sartorius a dit mercredi ambitionner un chiffre d'affaires d'environ 2,8 milliards d'euros en 2025, contre 1 milliard d'euros en 2017.

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