BERLIN (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en hausse jeudi, entraînée par Lufthansa et les financières, et peu influencée par les maigres déclarations du président de la BCE Mario Draghi sur la suite de la politique monétaire en zone euro.

L'indice vedette Dax a gagné 0,52% à 10.701,39 points, tandis que le MDax, plombé par la dégringolade du titre GEA, a laissé 0,71% à 21.400, 38 points.

La place Francfortoise est restée sur sa faim après les déclarations de Mario Draghi à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs, qui a sans surprise laissé les taux d'intérêt et le programme de rachat de dettes inchangés.

Le patron de la BCE a certes balayé les craintes d'une réduction des rachats de titres pour le moment, mais s'est parallèlement montré évasif sur la prochaine extension de ce programme, attendue par le marché en décembre, affirmant que les gouverneurs n'en avait pas discuté.

Sur le Dax, Lufthansa s'est envolé de 7,89% à 11,29 euros. Le groupe aérien allemand avait annoncé mercredi après la clôture un relèvement de sa prévision de bénéfice d'exploitation ajusté pour 2016.

Les financières étaient également recherchées, comme Deutsche Bank (+3,82% à 13,03 euros) et Commerzbank (+2,04% à 6,05 euros).

Volkswagen a avancé de 1,69% à 123,40 euros. Dans le cadre de négociations salariales, le directeur de la marque Volkswagen Herbert Diess a promis jeudi qu'il n'y aurait pas de licenciements même si les effectifs devront être réduits pour assurer la rentabilité du constructeur de la Golf.

BASF a pris 0,67% à 79,64 euros. Le chimiste a annoncé mercredi soir que sa production, partiellement interrompue, allait reprendre d'ici les prochains jours sur son site de Ludwigshafen en Allemagne, où a eu lieu lundi une explosion faisant 3 morts.

EON a fait moins bien que la moyenne, prenant un léger 0,18% à 6,81 euros. Selon des informations de presse, le groupe est menacé d'une nouvelle perte record en 2016, de plus de 7 milliards d'euros, sous l'effet de sa profonde réorganisation et de la facture salée liée à la gestion des déchets dans le cadre de l'abandon du nucléaire en Allemagne.

Le MDax s'est laissé entrainé dans le rouge par le groupe GEA (fabriquant de machines et équipements pour l'industrie alimentaire, chimique, ou encore de systèmes de réfrigération), dont l'avertissement sur résultats a jeté un froid. Son titre a clôturé sur un plongeon de 20,24% à 37,90 euros.

L'abaissement des prévisions annuelles "est une mauvaise surprise", a estimé Thorsten Reigber, analyste de DZ Bank.

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