BERLIN (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en baisse mercredi, le Dax cédant 0,83%, dans un marché inquiet des conséquences d'éventuelles frappes américaines en Syrie et du durcissement des relations entre Washington et Moscou.

L'indice vedette à reculé de 103,35 points sur la séance pour finir à 12.293,97 points. Le MDax des valeurs moyennes a également terminé en baisse (-0,79% à 25.611,04 points).

"L'élan des investisseurs du début de semaine s'émousse légèrement en raison des tensions entre les États-Unis et la Russie qui pourraient empirer" après l'attaque chimique présumée en Syrie, estime Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Le président américain Donald Trump a averti mercredi matin la Russie de frappes imminentes contre la Syrie, peu après que Moscou eut mis en garde contre tout acte pouvant "déstabiliser la situation déjà fragile dans la région".

En parallèle, l'euro continuait de monter mardi, cotant près d'1,24 dollar. Un euro fort est un facteur pesant sur le Dax où sont nichées beaucoup d'entreprises exportatrices.

Ainsi, les constructeurs automobiles ont fini en baisse, BMW cédant 0,13% à 89,87 euros et Daimler 0,75% à 65,85 euros.

Dans le secteur, seul Volkswagen a été recherché (+0,92% à 173,16 euros) au lendemain de l'annonce surprise d'un grand-remue ménage à venir dans son directoire, qui devrait se traduire selon la presse par le remplacement de l'actuel patron Matthias Müller par celui de la marque phare du groupe, Herbert Diess. Les investisseurs saluent la perspective d'un nouveau vent frais soufflant à Wolfsburg après la tempête du "dieselgate", le scandale des millions de moteurs diesel truqués.

Deutsche Telekom s'envolait de 2,18% à 13,85 euros, le géant des télécoms étant porté par de nouvelles spéculations sur une fusion de sa filiale américaine de téléphonie mobile T-Mobile avec son concurrent local Sprint, détenu par le géant japonais des télécommunications SoftBank Group.

Chez les valeurs bancaires, Deutsche Bank a gagné 0,51% à 11,49 euros. "L'hirondelle" Christian Sewing, le nom du nouveau patron de la banque allemande depuis lundi, fait quelque peu le printemps de l'action qui reste encore sur une perte de près de 28% depuis janvier, mais les investisseurs restent sceptiques sur l'avenir de la banque Francfortoise.

Lufthansa a reculé de 2,57% à 26,19 euros après la publication de données décevantes sur les prix des billets d'avion, qui ont stagné au lieu de progresser, comme l'avait annoncé le groupe auparavant.

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