Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort se montrait attentiste jeudi dans la matinée avant de connaître les dernières décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), attendues en milieu de journée.

Vers 07H40 GMT, l'indice vedette Dax cédait 0,27% à 10.177,07 points et le MDax des valeurs moyennes glissait de 0,15% à 20.635,29 points.

"Il n'y a pas de changement de politique monétaire à attendre de la réunion d'aujourd'hui de la BCE", relevait Uwe Streich, analyste de la banque LBBW.

La conférence de presse de son président Mario Draghi, qui aura lieu à Vienne et non à Francfort comme à l'accoutumée à partir de 12H30 GMT, n'en sera pas moins très suivie par les investisseurs. Après des mois de lutte pour faire repartir l'inflation en zone euro, la BCE devrait faire état d'un timide éclaircissement de l'horizon, selon les experts.

M. Draghi est également très attendu sur le dossier grec après un accord récent entre Athènes et ses créanciers internationaux permettant le déblocage d'argent frais pour la Grèce en échange de réformes. Cet accord pourrait en théorie ouvrir la voie à la réactivation par la BCE d'un régime de faveur pour les banques grecques.

Autres sujet d'intérêt pour la place Francfortoise, la réunion des ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), à Vienne également, et les chiffres ADP de l'emploi américain dans le secteur privé en mai.

Du côté des valeurs, RWE prenait la pole position (+0,83% à 11,52 euros) sur le Dax après une sévère chute la veille due à une décision défavorable de Berlin concernant la participation financière des énergéticiens à la sortie du nucléaire en cours dans le pays. Son concurrent EON était également recherché (+0,57% à 7,61 euros).

L'opérateur boursier Deutsche Börse avançait de 0,30% à 79,74 euros. Son patron Carsten Kengeter a déclaré au journal Handelsblatt vouloir éviter autant que possible les licenciements secs alors que son groupe et le britannique LSE tablent sur 1.250 suppressions de postes en cas de fusion.

Munich Re était en bas du tableau (-1,86% à 164 euros). Sa filiale d'assurance Ergo a annoncé mercredi qu'elle allait supprimer 1.800 emplois en Allemagne dans le cadre d'une nouvelle stratégie censée la rendre plus rentable.

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