Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini lundi en baisse, le Dax perdant 0,62% faute de soutien de Wall Street, fermée en raison d'un jour férié, et digérant le recul de la croissance chinoise l'an dernier.

L'indice vedette a reculé de 69,3 points pour finir à 11.136,20 points. Le MDax des valeurs moyennes a quant à lui gagné 0,76%, à 23.351,97 points.

Le léger retrait de l'indice Dax montre qu'il lui a manqué du souffle après l'envol de près de 3% vendredi, mais cela n'enlève rien au fait que la Bourse "est repartie d'un bon pied après avoir franchi en fin de semaine passée la barre des 11.000 points", selon Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

"Le Dax garde son potentiel pour parvenir aux alentours des 11.700 points", estime-t-il.

Après un jour de fermeture, Wall Street va repartir mardi avec une moisson de résultats d'entreprises à digérer, le tout étant précédé d'un grand doute chez les investisseurs au vu des avertissements récents et des scories laissées par la guerre commerciale.

Mais cela pourrait aussi valoir quelques bonnes surprises offrant au marché des occasions de rebondir.

Le tassement de la croissance chinoise à 6,6% en 2018, comme communiqué lundi par Pékin, n'est quant à lui "pas à surinterpréter", ajoute M. Stanzl.

"Le fait que le moteur économique ait éternué et que le différend commercial ait laissé son empreinte sur la situation économique de la Chine n'apporte pas vraiment d'élément nouveau", selon l'analyste.

Le FMI a de son côté dévoilé lundi, devant l'élite économique mondiale réunie à Davos, le tableau d'une croissance mondiale encore solide mais qui ralentit plus que prévu.

L'organisation se montre nettement moins optimiste pour la zone euro, avec une projection de croissance de 1,6% en 2019 contre 1,9% précédemment. La locomotive allemande subit la plus forte révision en baisse (-0,6 point à 1,3%).

En cause notamment, le secteur automobile allemand qui pâtit de l'introduction de nouvelles normes environnementales.

Les investisseurs ont délaissé lundi BMW (-0,42% à 73,03 euros) et Daimler (-0,33% à 50,72 euros), qui envisagent une alliance dans la voiture autonome, selon le Handelsblatt. Les deux groupes n'ont pas commenté mais se disent ouverts par principe à trouver des partenaires pour coopérer.

La victime de la séance a été Henkel, avec un plongeon de 9,75% à 87,56 euros. Le spécialiste des produits de grandes consommation (lessives Le Chat) a annoncé lundi des prévisions de résultats annuels pour 2019 en baisse.

afp/rp