Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a connu vendredi une nouvelle séance de net recul, le Dax lâchant 1,77% et souffrant de l'incertitude sur les futures relations commerciales entre Washington et Pékin.

L'indice vedette a abandonné 213,77 points pour plonger sous les 12.000 points, à 11.886,31 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,71% à 25.203,76 points.

La place francfortoise succombe à un "cocktail empoisonné de nouvelles négatives" et pourrait descendre vers les 11.000 points "dans les prochaines semaines", pronostique Jochen Stanzl, de CMC Markets.

Comme les autres Bourses mondiales, Francfort réagit aux propos jeudi du président américain Donald Trump, qui a menacé les importations chinoises de sanctions spécifiques pouvant atteindre "60 milliards de dollars".

Si cette annonce s'apparente pour l'heure à un avertissement, la Chine a d'ores et déjà averti qu'elle pourrait taxer en retour plus d'une centaine de produits américains, ravivant le spectre de guerre commerciale.

Les investisseurs doivent par ailleurs digérer les mauvaises nouvelles du secteur technologique et la tension sur le marché du crédit, autant de raisons de se détourner des actifs risqués, observe Jochen Stanzl.

Côté valeurs, EON (+0,51% à 8,86 euros) et Deutsche Telekom (+0,31% à 12,95 euros) ont surnagé, jouant leur rôle de titres défensifs moins sensibles que d'autres aux soubresauts du commerce mondial.

Deutsche Bank (-2,85% à 11,32 euros), à l'inverse, a souffert et affiche désormais près de 30% de pertes depuis le début de l'année, alors même que la première banque allemande vient d'introduire en Bourse sa filiale de gestion d'actifs DWS, valorisée autour de 6,5 milliards d'euros.

Bayer a cédé 2,88% à 90,35 euros. Après le feu vert de la Commission européenne mercredi au projet de fusion du chimiste allemand avec l'américain Monsanto, les employés de Bayer ont apporté officiellement vendredi leur soutien au projet.

"L'acquisition de Monsanto assure la pérennité de Bayer dans le secteur fondamental des pesticides et des semences", a déclaré le président du comité d'entreprise, Oliver Zühlke, au Rheinische Post.

afp/rp