Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini sur une note négative vendredi après l'annonce d'une croissance décevante aux Etats-Unis et de nouveaux soupçons concernant l'ancien patron de Volkswagen dans le cadre du Dieselgate.

Après trois séances de hausses consécutives, l'indice Dax des trente valeurs vedettes a lâché 0,29% à 11.814,27 points. L'indice MDax des valeurs moyennes a quant à lui grignoté 0,08% à 22.881,12 points.

La place francfortoise a suivi Wall Street, déçu par un ralentissement de la croissance de la première économie mondiale au quatrième trimestre. Sur l'année écoulée, le PIB américain a augmenté de seulement 1,6%, faisant moins bien que l'Allemagne avec une hausse provisoire de 1,9%.

Le marché a ainsi repris son souffle après la récente montée des cours liée un regain de confiance sur la politique économique de la présidence de Donald Trump.

Mais "globalement, cette semaine pourrait marquer le début d'une ascension vers les 12.000 points et vers le record historique du DAX", estime Jochen Stanzl, de CMC Markets. Le Dow Jones avait dépassé pour la première fois les 20.000 points cette semaine.

Côté entreprises, Volkswagen a terminé en bas de l'indice, chutant de 1,70% à 149,90 euros, après un nouveau rebondissement dans le scandale des moteurs diesel truqués. La justice allemande a annoncé désormais soupçonner son ancien patron Martin Winterkorn pour fraude dans cette affaire, en plus de manipulation du prix de l'action.

Selon l'avis de Ferdinand Dudenhöffer, directeur de l'institut de recherche sur l'automobile CAR, "Winterkorn avait été informé bien en amont et les actionnaires l'ont été trop tard". La confirmation de cela pourrait encore alourdir la facture pour Volkswagen, dont les 18 milliards d'euros mis de côté pour répondre de ses agissements sont d'ores et déjà insuffisants.

Les autres valeurs automobiles ont fait grise mine, Daimler cédant 1,17% à 70,72 euros, et BMW 0,82% à 87,41 euros.

Thyssenkrupp a en revanche été le grand gagnant du jour, avec un bond de 1,67% à 24,35 euros. Malgré un exercice décalé 2016 en recul, à cause notamment des bas prix de l'acier, l'industriel a choisi de maintenir son dividende à 0,15 euro par action.

Lors de l'assemblée générale des actionnaires vendredi, le patron du groupe Heinrich Hiesinger a affirmé que "la tendance du premier trimestre allait dans le sens des prévisions" pour l'ensemble de l'année, qui devrait voir le résultat opérationnel (Ebit) ajusté progresser à 1,7 milliard d'euros.

Egalement très recherché, Lufthansa a terminé sur un gain de 1,63% à 12,76 euros après une recommandation positive sur son action.

afp/rp