Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait à la hausse jeudi matin (+0,45%), repassant au-dessus des 13.000 points alors qu'en Allemagne, conservateurs, écologistes et libéraux doivent décider s'ils s'engagent à former un gouvernement de coalition inédit.

Peu avant 09H00 GMT, l'indice vedette Dax progressait de 58,16 points, à 13.034,53 points. Le MDax des valeurs moyennes avançait de 0,40% à 26.262,52 points.

Si le Dax "effectuait un net bond au-delà du seuil psychologique des 13.000 points, cela serait le signe de la reprise du marché", en baisse depuis plusieurs séances d'affilée, estime Milan Cutkovic, d'AxiTrader.

La place francfortoise était dans l'expectative alors que les derniers pourparlers préliminaires pourraient se prolonger jusque tard dans la nuit de jeudi à vendredi entre les conservateurs d'Angela Merkel, les Verts et le FDP pour savoir s'ils tombent d'accord pour former un gouvernement de coalition, faute de quoi l'Allemagne risque de devoir organiser des élections anticipées historiques.

Même si ces partis décident de passer à l'étape d'après, le ton est dernièrement monté entre les possibles partenaires et "les négociations de coalition pourraient être laborieuses", souligne l'analyste.

Sur le Dax, l'action de Volkswagen était en pôle position (+2,40% à 158,05 euros). Selon la presse allemande, le parquet de Brunswick, qui a mené des perquisitions chez le groupe automobile mardi, n'enquête pas seulement sur le montant élevé de la rémunération du président du comité d'entreprise, Bernd Osterloh, mais aussi sur des soupçons de fraude fiscale. S'il est confirmé que Volkswagen a été trop généreux avec M. Osterloh, ce que dément le constructeur, alors le groupe a aussi établi une déclaration fiscale erronée.

Le groupe aérien Lufthansa s'adjugeait 1,43% à 28,06 euros. D'après le quotidien allemand Tagesspiegel, la Commission européenne pourrait annoncer dès le 7 décembre sa décision sur le projet de reprise par le groupe d'une partie d'Air Berlin, l'autre compagnie allemande, déclarée insolvable.

Toujours cotée (hors indice), l'action d'Air Berlin ne valait plus que 4 centimes d'euro (-5,13%).

Deutsche Bank (+1,14% à 15,94 euros) et Commerzbank (+1,05% à 12 euros) étaient bien orientés.

Deutsche Börse glanait 0,70% à 92,58 euros. Selon le journal FAZ, l'opérateur boursier pourrait désigner dans la journée un nouveau patron. Theodor Weimer, le chef de HypoVereinsbank, la filiale allemande de la banque italienne Unicredit, est donné favori pour succéder à Carsten Kengeter, démissionnaire en raison d'une affaire de délit d'initié.

Le fonds d'investissement Cerberus, détenteur de plus de 5% de Commerzbank, a dépassé la veille le seuil de participation de 3% du capital de Deutsche Bank, en faisant son 4e plus grand actionnaire.

Siemens enregistrait un gain de 0,17% à 115 euros alors que l'industriel allemand doit dans la journée détailler à ses employés un vaste plan de restructuration qui menace des milliers d'emplois dans le secteur énergétique, en pleine transition.

Lanterne rouge comme la veille, RWE reculait de 0,99% à 20,45 euros en pleine interrogation sur le sort des centrales à charbon.

afp/jh