Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers affichaient un optimisme tempéré mercredi, les investisseurs gageant que l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendu jeudi, montrera une nouvelle décélération de l'inflation et que la réouverture de la Chine sera un puissant moteur pour la croissance.

Soutenues par le processus de réouverture de la Chine et la tendance positive la veille à Wall Street, les places asiatiques ont fini dans le vert à Tokyo (+1,03%), à Shanghai (+0,2%). A Hong Kong, l'indice Hang Seng a progressé plus modérément (+0,49%).

En Europe, vers 08H50 GMT, les indices montaient timidement, de 0,28% à Paris, de 0,31% à Francfort et de 0,38% à Londres au lendemain de prises de bénéfices.

"De nombreux investisseurs commencent à croire que la réouverture de la Chine pourrait avoir un retentissement plus rapide sur la demande jusqu'alors refoulée, entraînant un rebond robuste de l'économie et moins de contraintes d'approvisionnement", estime Stephen Innes de SPI Asset Management.

La Chine a levé dimanche, l'obligation de quarantaine pour les voyageurs en provenance de l'étranger et mis ainsi fin à quasiment trois années d'isolement pour lutter contre le coronavirus qui freinaient la croissance à l'échelle du pays mais aussi mondiale.

Les investisseurs sont dans une phase d'attente avant l'indice des prix à la consommation (CPI) pour décembre aux Etats-Unis qui doit être publié jeudi.

Les analystes prévoient une stagnation des prix sur un mois et un ralentissement sur un an, ce qui permettrait, selon eux, d'apaiser les craintes de nouveaux durcissements monétaires de la Banque centrale américaine (Fed).

Les banques centrales, en premier lieu la Fed, resserrent violemment les taux depuis l'année dernière pour renchérir les coûts du crédit et ralentir l'économie pour lutter contre l'inflation élevée.

Mardi, le patron de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell s'est gardé de faire des commentaires sur les perspectives de la politique monétaire dans un discours prononcé à Stockholm sur l'indépendance des banques centrales.

Mais l'un des gouverneurs de la Fed, Michelle Bowman a estimé que la Fed avait "encore beaucoup à faire" dans la lutte contre l'inflation et qu'une fois que les taux auront atteint un niveau suffisamment restrictif, ils y resteraient pendant un certain temps.

Du fait que le marché de l'emploi reste solide malgré le resserrement monétaire est "un signe d'espoir que nous pouvons réussir à réduire l'inflation sans ralentissement économique important", a-t-elle ajouté.

Remaniement au sommet de Dior et Vuitton

Le géant du luxe a nommé mercredi Delphine Arnault, fille de Bernard Arnault, PDG de la maison Christian Dior tandis que Pietro Beccari, qui occupait ce poste, prendra la tête de la maison Louis Vuitton, première marque de luxe au monde.

Le titre gagnait 0,66% vers 08H25 GMT. Pour RBC Capital Markets RBC, ces changements sont perçus comme "positifs pour les deux marques Louis Vuitton et Dior, et ils soulignent la force du bassin de talents et l'approche dépositaire de long terme à LVMH" qui constitue "l'un des avantages concurrentiels distinctifs du groupe".

La distribution britannique bigarrée après Noël

Sainsbury's reculait de 2,89% malgré des ventes de Noël en hausse de 7%, les investisseurs s'inquiétant de la concurrence des hard discounters qui gagnent des parts de marché.

JDSports fashion (+4,83%) évoluait en tête du FTSE 100, après des ventes de Noël en hausse de 20% et de 10% sur le deuxième semestre.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar se négociait pour 132,58 yens vers 08H40 GMT, contre 132,26 yens mardi à 21H00 GMT.

L'euro s'échangeait pour 1,0739 dollar contre 1,0733 dollar mardi à 21H00 GMT.

Le marché du pétrole se stabilisait avec un baril de WTI américain (+0,02%) à 80,13 dollars vers 08H40 GMT et celui de Brent de la mer du Nord en légère baisse de 0,28% à 74,90 dollars.

afp/lk