(Actualisé avec autre citation, contexte)

DUBAI, 1er juillet (Reuters) - Les Emirats arabes unis ont annoncé dimanche une suspension de l'offensive qu'ils conduisent au Yémen contre le port d'Hodeïda, tenu par les rebelles chiites houthis.

L'initiative vise à soutenir les efforts engagés par l'émissaire de l'Onu au Yémen, Martin Griffiths, pour parvenir à une solution politique.

L'offensive lancée le 12 juin par la coalition conduite par l'Arabie saoudite et les Emirats est la plus importante bataille dans la guerre en cours au Yémen, où les Nations unies redoutent une catastrophe humanitaire.

"Nous saluons les efforts persistants de l'envoyé spécial de l'Onu, Martin Griffiths, pour parvenir à un retrait inconditionnel des Houthis de la ville et du port d'Hodeïda. Nous avons suspendu notre campagne pour donner plus de temps afin que cette option soit pleinement explorée. Nous espérons qu'il réussira", a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères des Emirats, Anwar Gargach.

L'émissaire des Nations unies pour le Yémen a dit jeudi soir s'attendre à ce que les parties prenantes au conflit reviennent à la table des négociations pour la première fois depuis deux ans.

Les Houthis ont proposé de céder aux Nations unies la gestion du port d'Hodeïda, par où transite une très large part de l'aide humanitaire, dans le cadre d'un cessez-le-feu qui couvrirait l'ensemble du gouvernorat.

La coalition saoudienne, constituée en mars 2015 en soutien du président en exil Abd Rabbou Mansour Hadi, réclame que les rebelles quittent toute la côte occidentale du Yémen, y compris Hodeïda.

"Si ces efforts patients échouent, nous pensons qu'une pression militaire continue aboutira au final à la libération d'Hodeïda et forcera les Houthis à s'engager sérieusement dans des négociations", a prévenu Anwar Gargach sur Twitter.

Selon l'Onu, 22 millions de Yéménites sont dépendants d'une assistance extérieure, et 8,4 millions déjà menacés par la famine. Les quatre cinquièmes des biens de première nécessité acheminés au Yémen transitent par le port d'Hodeïda.

Les Nations unies espèrent qu'une avancée sur Hodeïda pourrait ouvrir la voie à une solution plus globale d'un conflit qui a déjà fait plus de 10.000 morts. (Aziz El Yaakoubi avec Mohammed Mukhashaf à Aden Henri-Pierre André pour le service français)