Une mauvaise nouvelle de plus a alimenté l'aversion au risque, l'inflation en Chine étant ressortie plus forte que prévu pour le mois de juillet. "La situation actuelle pourrait être perçue comme une perte rapide, totale et inattendue de confiance qui s'est renforcée ces dernières semaines", commente BNP Paribas dans une note publiée en réaction à la chute des marchés asiatiques.

"Etant donné que la reprise économique mondiale demeure fragile, cette perte rapide de confiance est inquiétante et nous entraîne de nouveau dans un cercle vicieux où la chute du marché alimente le pessimisme."

Les investisseurs d'Asie estiment que la région sera inévitablement entraînée dans le ralentissement économique déjà sensible en Occident et espèrent eux aussi des mesures supplémentaires de la Réserve fédérale des Etats-Unis, qui se réunit mardi, pour stimuler la croissance.

A Tokyo, l'indice Nikkei a fini en recul de 1,68%, réduisant ses pertes dans l'après-midi à la faveur d'achats à bon compte. L'indice a fini sous les 9.000 points, à 8.944,48 points, après avoir perdu plus de 4% en séance dans de gros volumes et être tombé à 8.656,79 points, juste au-dessus d'un plus bas intraday touché le 17 mars à 8.639,56.

A Séoul, l'indice Kospi a chuté de 3,64% après avoir perdu près de 10% en séance.

A la clôture de ces places, l'indice Hang Seng abandonnait 3,05% à Hong Kong, près de son plus bas niveau depuis plus de deux ans. Le composite de la Bourse de Shanghai reprenait 0,33% après avoir perdu jusqu'à 3,5%.

A la même heure, la Bourse de Moscou ouvrait à son tour et entamait la séance à ses plus bas depuis novembre, en baisse de 4,8%.

En Europe, les principales Bourses ont cependant rebondi à l'ouverture alors qu'elles étaient attendues en forte baisse dans les premiers échanges.

Dans ce contexte, l'or a touché un nouveau record au dessus de 1.770 dollars l'once.

Du côté du pétrole, la dégringolade s'est poursuivie. Le baril de Brent a perdu en Asie jusqu'à 5 dollars à 98,74 dollars, son plus bas en séance depuis le 8 février. En avril, il atteignait encore 127 dollars.

Natalie Huet pour le service français, édité par Dominique Rodriguez