Wall Street a terminé quasi stable : pour qui ne connait pas le détail du déroulé de la séance, il ne semble rien s'être produit que de très banal puisque le 'S&P' a pris 0,1% tandis que le Nasdaq a reculé symétriquement (en moyenne, cela fait zéro).

Le marché semble avoir attendu tranquillement les résultats d'Alcoa qui ouvrait ce soir le bal des trimestriels, se désintéressant des -5,3% perdus par Shanghai ou des -6,6% perdus à Shenzhen ce lundi matin.

La journée a en fait été volatile et les traders ont eu de quoi se faire quelques sueurs froides à mi-séance.
Certains opérateurs se sont alors lancés dans des rachats à bon compte qui ont sauvé in extremis les indices américains d'un huitième repli consécutif, mais les 'futures' restaient instables après la clôture.

Wall Street avait effectué une entame de séance prometteuse (rebond de +0,6%) mais la hausse s'est rapidement évaporée et les indices consolidaient lourdement à mi-séance : -0,8% sur le Dow Jones, -1,1% sur le 'S&P' et -1,5% sur le Nasdaq.
Le cas de figure sur le S&P500 commençait à devenir critique puisque l'indice testait le seuil des 1.900 points, mais ce n'était rien en comparaison des -1,7% affichés par le 'Dow Transport'.

Il affiche désormais -25% en 10 mois: la cassure des 7.000 points change radicalement la donne sur les valeurs cycliques qui sont d'ordinaire considérées comme précurseurs de la croissance.
Au final, le Dow Transport a limité la casse: -0,46% à 6.915 points, mais la cassure des 7.000 points est confirmée.

Le seul point positif, c'est que l'indice clôture assez loin des 6.821 points qui ont constitué le plancher du jour, et le plus bas niveau testé depuis début 2014.

Cette séance aura également été marquée par une nouvelle capitulation du pétrole avec un baril en chute libre de -6,5% à 31 dollars.
Il est possible que des 'hedge funds' ayant joué avec trop de conviction un rebond du pétrole soient à l'agonie avec un baril qui vient de perdre près de -20% en six séances (le 'WTI' avait testé 38,2 dollars lundi dernier en matinée).

Le pétrole est sensé refléter des anticipations macroéconomiques positives ou négatives: comment qualifier celles qui iraient de pair avec une chute de -70% du baril en 18 mois ? Cela pourrait-il s'appeler une récession version 2.0 ?

Cet effondrement de l'or noir a provoqué un nouveau 'bain de sang' dans le secteur des parapétrolières avec -20,1% sur Peabody Energy et le conglomérat minier Freeport Mc Moran (-20,35%).
De lourds dégagements ont également pesé sur Consol -9%, Cabot -7%, Anadarko -6,9%, Noble -6%, Devon -5,4%, Murphy -5,1%, Conoco Philips -5%, Apache et Hess -4,3%, Kinder Morgan -4,1%.

Le Nasdaq a été soutenu par Apple qui a repris +1,6%, Intel +1,75%, Cisco +2%, Netflix +3,2%.
Le secteur des 'pharmas' et 'biotechs' qui présente des PER très élevés a été éprouvé : Vertex -6,1%, Celgene -5,5%, Alexion -3,9%, Biomarin -2,6%, Regeneron -2,2%... et dans un autre registre, Micron chutait de -6%.

Le point d'orgue de ce lundi, c'était la publication des trimestriels d'Alcoa qui a annoncé quatre cents de profit par titre contre deux cents attendus pour un chiffre d'affaire en hausse de 7% à 5,2 milliards de dollars, l'année 2015 ayant vu le marché automobile connaitre une activité record.
Mais cela n'a pas euphorisé les opérateurs puisque le cours s'équilibrait entre 7,95 et huit dollars (-0,3% environ).

Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.