NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini dans le rouge vendredi, tirée vers le bas par les valeurs de croissance et du secteur technologique dans un contexte toujours plombé par le conflit en Ukraine, même si l'attention des investisseurs se tourne vers la réunion de la Réserve fédérale la semaine prochaine.

Au terme d'une semaine en dents de scie, qui a vu le S&P 500 abandonner 2,88%, le Dow Jones céder 2,00% et le Nasdaq Composite 3,53%, Wall Street a ouvert en hausse en réaction à des propos de Vladimir Poutine évoquant des évolutions positives dans les discussions avec Kiev, avant de se retourner à la baisse.

"Il y a toujours beaucoup trop d'incertitude", a relevé Matt Maley, stratégiste chez Miller Tabak. "Il n'y a aucune raison d'entrer dans le week-end en prenant des risques", a renchéri Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel à Charlottesville, en Virginie.

Sur la séance, le Dow a perdu -0,69%, ou 229,88 points, à 32 944,19 points.

Le S&P-500, plus large, a reculé de 55,21 points, soit -1,30%, à 4 204,31 points.

Le Nasdaq Composite a lâché de son côté 286,15 points (-2,18%) à 12 843,81 points.

Le repli de valeurs à très forte capitalisation comme Apple (-2,39%) ou Tesla (-5,12%) a pesé sur l'indice S&P 500, dont les onze indices sectoriels ont fini en baisse, celui des communications perdant 1,9%, celui des technologies 1,8%.

L'action Meta Platforms a perdu 3,89%. Selon des courriels internes consultés par Reuters, la maison mère de Facebook va autoriser dans certains pays des appels à la violence contre les Russes et à la mort de Vladimir Poutine, un changement provisoire de politique à l'égard des discours de haine, qui a conduit le Kremlin à menacer le groupe de suspendre ses activités en Russie.

(rédigé par Jean-Stéphane Brosse)