New York (awp/afp) - La Bourse de New York évolue lundi en ordre dispersé, avec un Dow Jones plombé par Boeing, alors que les indices ont marqué le pas au début de l'année après une fin 2023 sur les chapeaux de roues.

Dans le rouge (-0,13% à 15H30 GMT), le Dow Jones subissait le décrochage de Boeing, l'avionneur américain, après un incident vendredi à bord d'un de ses appareils de la compagnie Alaska Airlines.

L'indice Nasdaq gagnait 1,02%, alors que le secteur de la technologie se prépare au Consumer Electronic Show (CES) qui ouvre à Las Vegas mardi. L'indice élargi S&P 500 avançait de 0,35%.

Le titre du constructeur aéronautique Boeing décrochait de 7,92% après l'immobilisation de dizaines de ses Boeing 737 MAX 9 à la suite d'une porte arrachée en plein vol.

L'avion de la compagnie Alaska Airlines, qui venait de décoller de Portland (Oregon) avec 171 passagers et 6 membres d'équipage à bord, se trouvait alors à près de 5.000 m d'altitude.

En réaction, l'Agence fédérale américaine de l'aviation civile (FAA) a demandé samedi l'immobilisation pour inspection de 171 avions de ce modèle, touchant notamment des compagnies comme United Airlines, Turkish Airlines ou Aeromexico.

Cela fait suite à une longue liste de déboires récents et d'inspections en cours pour l'avionneur.

Son principal fournisseur, Spirit AeroSystems, qui fabrique des fuselages, s'effondrait de plus de 11%.

La compagnie Alaska Airlines perdait 3,69%.

Vendredi la Bourse de New York avait terminé quasi-stable mais sur la semaine, après neuf semaines consécutives de hausse, l'indice Dow Jones avait terminé en recul de 1,5% et le S&P 500 de -0,6%. Le Nasdaq avait accusé une perte hebdomadaire de 3,25%.

Ailleurs à la cote lundi, les actions pétrolières perdaient rapidement du terrain alors que les cours du pétrole brut chutaient de plus de 4% après l'annonce par l'Arabie saoudite d'une baisse des prix de son baril.

Chevron lâchait 2,33%, Exxon Mobil -3,24%, ConocoPhillips -2,83%.

Les titres bancaires étaient dans le rouge, de Citigroup (-1,71% à Bank of America (-1,94%) à JPMorgan (-1,53%), alors que les taux obligataires se détendaient un peu.

Ceux sur les bons du Trésor à dix ans reculaient à 4,00% contre 4,04%.

American Express perdait 0,95% après une mauvaise note d'analyste.

Le laboratoire américain Johnson & Johnson cédait 0,68% après l'annonce de son intention de racheter la biotech californienne Ambrx pour environ 2 milliards de dollars afin de se renforcer dans le traitement du cancer. Ambrx s'envolait de 98% à 27 dollars, J&J ayant offert 28 dollars par titre.

L'indicateur le plus important de la semaine sera l'inflation avec l'indice des prix CPI pour décembre qui sera publié jeudi.

Celui-ci "devrait montrer une hausse mensuelle de 0,3% de l'indice des prix", a estimé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

"La semaine dernière a été dominée par des paris fluctuants sur le moment où la Réserve fédérale (Fed) commencera à réduire les taux d'intérêt. Il est probable que cela va rester le discours dominant", a commenté l'analyste.

afp/rp