* Le Dow a gagné 0,54%, le S&P 500 0,96% et le Nasdaq 1,39%

* Les réformes promises par l'Espagne rassurent

* Espoirs de nouvelles mesures de relance en Chine

* Série d'indicateurs mitigés aux Etats-Unis

NEW YORK, 27 septembre (Reuters) - Wall Street a fini en nette hausse jeudi, un rebond amorcé après cinq séances consécutives de baisse grâce à l'annonce par l'Espagne d'un plan de réformes économiques et d'un budget de rigueur qui ont apaisé en partie les craintes suscitées par la zone euro.

Le gouvernement de Mariano Rajoy a promis de réduire les dépenses de l'Etat espagnol de 7,3% en 2013 tout en augmentant les dépenses de 4% et il s'est engagé à lancer 43 réformes au cours des six prochains mois. (voir )

Ces annonces ont été saluées par le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, pour qui elles vont au-delà des demandes de Bruxelles.

"Toute information susceptible d'apporter une indication sur ce qui va se passer est bonne pour le marché. C'est une petite nouvelle mais toute certitude supplémentaires est bonne à prendre", a commenté Giri Cherukuri, responsable du trading chez OakBrook Investments.

L'indice Dow Jones a gagné 72,46 points, soit 0,54%, à 13.485,97. Le Standard & Poor's 500 a pris 13,83 points (+0,96%) à 1.447,15 et le Nasdaq Composite a progressé de 42,90 points (+1,39%) à 3.136,90.

General Electric, l'une des 30 valeurs du Dow, en hausse de 2,85% en clôture, a atteint en séance son plus haut niveau depuis 2008 après le relèvement de la prévision de croissance du chiffre d'affaires de la division industrielle du conglomérat.

Sur le Nasdaq, Apple s'est adjugé 2,42%, apportant la plus forte contribution à la hausse de l'indice Composite.

Avant l'annonce du plan espagnol, le marché avait bénéficié des espoirs de nouvelles mesures de soutien à l'économie en Chine: selon un conseiller de la banque centrale chinoise, Pékin a nettement sous-estimé le ralentissement de l'économie et envisagera de nouvelles baisses des taux d'intérêt ou des réserves obligatoires des banques si la conjoncture continue de se détériorer.

Ces déclarations ont ravivé le sentiment que les interventions des banques centrales permettront de limiter la dégradation de la situation économique mondiale, la Banque populaire de Chine semblant se préparer à emboîter le pas à la Banque centrale européenne et à la Réserve fédérale américaine.

"Au final, tout le monde a intérêt à ce que l'un des principaux moteurs de l'économie mondiale ne tombe pas en panne, et les banques centrales se mettent au diapason", a expliqué Tom Courtney, d'Exencial Wealth Advisors.

Aux Etats-Unis, les indicateurs macroéconomiques du jour ont été mitigés: les inscriptions au chômage ont diminué de 23.000 la semaine dernière, bien plus qu'attendu, mais la croissance au deuxième trimestre a été révisée en baisse, à 1,3% en rythme annualisé contre 1,7% attendu, et les commandes de biens durables ont chuté de 13,2% en août, près de trois fois plus que prévu. (Caroline Valetkevitch, Marc Angrand pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : General Electric Company, Apple Inc.