* Consolidation après trois jours de gains du S&P

* Les financières à la peine, McDonald's résiste aux prises de bénéfice

* La baisse des inscriptions au chômage reléguée au second plan

NEW YORK, 8 décembre (Reuters) - Les valeurs américaines ont fini en baisse jeudi, les investisseurs craignant que la crise de la dette de la zone euro ne traîne en longueur en l'absence de mesures énergiques.

L'indice Dow Jones a perdu 1,63% ou 198,67 points, pour finir sous la barre des 12.000 points, à 11.997,70 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de 2,11% ou 26,66 points, à 1.234,35 points, tandis que le composite du Nasdaq cédait 1,99% ou 52,83 points, à 2.596,38 points.

Les marchés ont accentué leurs pertes en fin de séance après le rejet par l'Allemagne d'une partie des mesures incluses dans le projet de communiqué final du sommet des chef d'Etat et de gouvernement de la zone euro. (voir )

Ce repli intervient après trois journées de gains pour le S&P 500 lors desquelles l'indice de référence des gérants de fonds a tenté sans succès de rester au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours, niveau clé pour les investisseurs cette année et qui s'est révélé difficile à franchir.

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a de son côté découragé les attentes de ceux qui pensaient que la BCE allait procéder à des rachats massifs d'obligations. (voir )

Ses commentaires, couplés avec une forte mise en garde sur la santé de l'économie de la région, ont fait passer inaperçue la baisse des taux directeurs de la BCE. Le taux de refinancement est ainsi retombé à un point bas record de 1%.

"Le marché est très sceptique", commente James Dailey, gérant de fonds chez TEAM Asset Strategy Fund. "Mais le marché était suracheté. Aussi, une consolidation à ces niveaux n'est pas si mauvaise que cela, notamment dans les financières."

"Le marché veut vraiment attendre demain pour voir ce qui va sortir du sommet", confirme Ken Polcari, trader sur le Nyse pour ICAP Equities.

Aux valeurs, l'indice S&P des financières a perdu 3,7%. D'autant que l'Autorité bancaire européenne (ABE) a revu jeudi à la hausse les besoins de recapitalisation de 71 banques européennes et les estime désormais à près de 115 milliards d'euros.

Morgan Stanley, baromètre de l'aversion au risque en raison de son exposition à l'Europe considérée comme importante, a dégringolé de 8,4% à 15,88 dollars.

Dans ce contexte, la baisse plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage est passée au second plan. Les demandes d'indemnisations sont au plus bas depuis neuf mois.

Ford a fini en repli de près de 3% à 10,75 dollars. Le constructeur automobile a pourtant annoncé qu'il allait reprendre, pour la première fois depuis cinq ans, le versement d'un dividende, un premier paiement trimestriel de 0,05 dollar étant prévu en mars.

Du côté des hausses, McDonald's a grignoté 0,49% à 96,92 dollars. La chaîne de restauration rapide a fait état d'une hausse plus forte que prévu de ses ventes à nombre de restaurants comparables au mois de novembre. (Angela Moon; Danielle Rouquié pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Ford Motor Company, Morgan Stanley, McDonald's Corporation