La fin du mois de mai risque fort de démentir la tradition de la 'fin de mois au zénith'... une sorte de règle qui fonctionne bien depuis la sortie de la crise Covid.

Les acheteurs ont semble t'il renoncé à tirer les indices US à 24H du but: le Dow Jones -notamment- chute de 0,86% (vers 38.110) dans le sillage de Salesforce -19,7% ou de Microsoft (-3,4%).

L'indice historique inscrit sa 6ème séance de repli sur une série de 8 (qui ne compte aucun rebond supérieur à 0,15%).

L'indice ne gagne plus que 0,7% en mai et la situation deviendrait très délicate sous 37.700Pts, ce qui ne laisse que 1% de marge de sécurité.

Le S&P500 s'effrite de -0,65% vers 5.235, ce qui compromet le petit support court terme des 5.257 : la vigilance s'impose désormais, l'indice semble mûr pour une consolidation si Nvidia -le dernier moteur de la hausse- cale après +130% de hausse.

Le Nasdaq Composite, même s'il lâche -1,1% ce jeudi (à 16.737), n'est nullement menacé d'une inversion de tendance mais ses records successifs (ainsi qu'un gain de +7,5% au mois de mai) ne reposent que sur la contribution d'un seul et unique titre sur plus de 3.000 : la flambée de Nvidia, qui a inscrit un nouveau record absolu à 1.158$ ce jeudi, pour une capitalisation de 2.875Mds$ (avant d'inverser la vapeur et consolider de 3,8% vers 1.133$%).

Le Nasdaq n'a pas été victime que du seul contrepied sur Nvidia : d'autres poids lourds ont également trébuché : Adobe -6,6%, Oracle -5,4%, Micron -4%, Microsoft -3,4%, -2,5%, Alphabet -2,2%.

On note également les lourds replis de Servicenow -12%, Crowdstrike -9,6%, Dexom -7,2%, Intuit -5,9%, Zscaler et Palo Alto -4,5%, Western Digital -2,5%.

Le repli a été quelque freiné par Best Buy +13,4%, Lucid +4,7%, Comcast +2,5%, Tesla +1,5%.

Peu après la clôture, Dell dévissait de -12% et MongoDB de -22% sur des prévisions inférieures aux attentes.

Une légère détente des taux s'est enclenchée (-7Pts vers 4,55%) en cette veille de publication du 'PCE' aux Etats Unis (inflation 'panier de la ménagère', l'indicateur des prix préféré de la Réserve fédérale) grâce au net repli du produit intérieur brut des Etats-Unis.

Le PIB retombe à un rythme annualisé de 1,3% au premier trimestre 2024, selon une deuxième estimation du Département du Commerce, après un taux de 1,6% indiqué en toute première lecture.

Cette révision en baisse rend le contraste d'autant plus fort que la croissance américaine avait atteint +3,4% au dernier trimestre 2023.

Cette décélération reflète principalement celle des dépenses de consommation, des exportations, des dépenses fédérales et des administrations locales.

Le Département du Travail annonce de son côté avoir enregistré en hausse de +3.000 (à 219.000) des nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis lors de la semaine du 20 mai.

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 222.500 soit une hausse assez anecdotique de 2.500 par rapport à la semaine précédente.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 4.000 pour s'établir à 1 791 000 lors de la semaine du 13 mai soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.

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