Wall Street devrait ouvrir sans grand changement vendredi matin, dans un marché cherchant visiblement à reprendre son souffle après la série de records des derniers jours.

Une demi-heure avant l'ouverture, le contrat à terme sur l'indice S&P 500 progresse d'environ 0,1% tandis que celui sur le Nasdaq recule de moins de 0,1%, annonçant un début de séance incertain.

Les statistiques économiques du début de matinée sont venues conforter le scénario d'un ralentissement de l'inflation, conformément au thème d'investissement aujourd'hui privilégié par les investisseurs.

Selon le Département du Travail, les prix à l'importation n'ont augmenté que de 0,3% aux Etats-Unis au mois de juillet, après un bond de 1,1% en juin et une envolée de 1,3% en mai.

Cet indicateur semble écarter la perspective d'un resserrement trop rapide de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale, l'un des facteurs historiques à l'origine de la bonne tenue de Wall Street.

Les chiffres des prix à l'import favorisent sans surprise la baisse des rendements des Treasuries: celui des titres à dix ans cède plus d'un point de base pour revenir autour de 1,35%.

Au-delà de la retombée des tensions inflationnistes, plusieurs facteurs laissent penser que la trajectoire des marchés d'actions américains devrait rester favorable, à en croire les analystes.

'Du point de vue des fondamentaux, la toile de fond reste solide pour les actions, avec des bénéfices robustes illustrés par la saison des résultats qui se poursuit et des chiffres macroéconomiques qui vont dans le sens de l'expansion', observe Mike Gibbs, l'un des stratèges de Raymond James.

Si de nombreux signaux positifs demeurent - comme la bonne santé des valeurs cycliques ou la bonne résistance aux mauvaises nouvelles telles que la propagation du variant Delta - les marchés semblent avancer plus lentement depuis quelques séances, avec des records qui s'opèrent désormais à la marge.

Mike Gibbs, chez Raymond James, rappelle qu'il ne serait pas étonnant d'assister à un prochain mouvement de correction, les phases haussières subissant habituellement des consolidations de l'ordre de 9% en moyenne.

Et si le stratège rappelle que les marchés boursiers entrent dans une période délicate (l'intervalle août-octobre étant habituellement la plus faible de l'année), il dit globalement rester positif sur leurs perspectives à long terme.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.