La Bourse de New York recule en début de séance jeudi, poursuivant le reflux entamé en début de semaine, face à des signes de dégradation du marché de l'emploi qui relancent les inquiétudes autour de la santé de l'économie.

Une heure environ après l'ouverture, le Dow Jones se replie de 1,4% à 22.913,5 points, tandis que le Nasdaq Composite lâche 1,4% à 8741,6 points.

Le Département américain du Travail a annoncé ce matin avoir dénombré 2,9 millions de nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer avec 3,2 millions la semaine précédente.

C'est un peu plus que ce qui était attendu, puisque le consensus visait autour de 2,5 millions d'inscriptions.

Ce chiffre porte surtout à près de 36 millions le nombre de nouveaux chômeurs depuis le début de la crise, soit à peu près de 20% de la population active américaine, son niveau le plus élevé depuis la Grande Dépression.

'La montée du chômage est proportionnellement dix fois plus rapide que lors de l'émergence de la crise de 2008', ne peut s'empêcher de faire remarquer un gérant.

Face à ces chiffres préoccupants, les marchés américains - qui ont repris près de la moitié de ce qu'ils avaient perdu en mars en dépit de l'aggravation de la situation économique - peuvent paraître complaisants.

Si les investisseurs pariaient depuis plusieurs semaines sur un soutien sans limite de la part de la Réserve fédérale et de nouvelles mesures de relance budgétaire du côté du Congrès, ce scénario favorable semble avoir perdu en crédibilité ces dernières heures.

Le président de la Fed a en effet déçu les marchés hier en indiquant que le recours aux taux négatifs n'était absolument ni discuté ni envisagé à l'heure actuelle par l'autorité centrale.

Les calculs politiciens refont par ailleurs surface à Washington et le plan de 3.000 milliards de dollars proposé par les Démocrates et que Wall Street considérait comme acquis est maintenant bloqué par les Républicains.

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