Wall Street a connu un petit passage à vide à la mi-séance, le Dow Jones perdant -1%, le S&P500 -0,6% et le Nasdaq -0,5%.

Voilà un scénario bien différent de celui observé en Europe pour la seconde séance consécutive: le CAC40, comme ses homologues européens, avait bénéficié d'un phénomène d'habillages de bilans vendredi, puis d'achats techniques en cette première séance du mois d'août.

Rien de tel outre-Atlantique puisque les vendeurs sont maitres du terrain depuis 48 heures.
Mais pas question de perdre -1% pour autant: le nécessaire a été fait pour que Wall Street efface la moitié de ses pertes au cours des deux dernières heures de la séance.

Au final, le Dow Jones ne cède que -0,56%, le 'S&P' -0,28%, le Nasdaq -0,26%.

Alors que les indices américains n'ont guère réagi à une déferlante de statistiques publiées entre 14h30 et 16h00, la séance restera marquée par une nouvelle chute du pétrole de -4% sur le NYMEX, à 45,2 dollars, au plus bas depuis le 19 mars (les chiffres chinois semblent plus pénalisants pour l'énergie que ceux pourtant médiocres publiés aux Etats-Unis).

A noter également la chute de -2,2% du palladium et du platine dont la Chine reste le premier acheteur... mais c'est l'argent qui coule à pic sous ses plus bas annuels : il lâche -2,4% vers 14,4 dollars, un plancher de six ans (il faut remonter au mois d'août 2009 pour retrouver l'argent sous les 14,5 dollars).

Sur le front des statistiques américaines, l'indice ISM manufacturier de juillet se contracte de 53,5 vers 52,7, alors qu'une stabilité était attendue.

Autre déception avec les dépenses des ménages qui ont été revues à la baisse au mois de mai (à +0,7% contre +0,9% initialement). Les dépenses de juin (+0,2%, moins de la moitié du consensus) se sont aussi révélées très décevantes, malgré une hausse de +0,4% des revenus.

En ce qui concerne l'inflation, la jauge 'PCE' -la plus suivie par la Fed- est quasiment au point mort en juin avec +0,2% et +0,1% hors énergie.

Wall Street limite la casse, vu le décrochage des marques de luxe intermédiaire comme Michael Kors (-7,9%), Ralph Lauren (-2%), Coach (-2,5%), puis des groupes pétroliers et parapétroliers.
Un vrai jeu de massacre a été observé sur Peabody (-10,4% à 1,08 dollars), Consolidated Energy -7,6%, Transocean -6,3%, Chesapeake -5,9%, Baker Hugues -4,4%, Range Resource -4,3%, Noble -4,2%, Halliburton -4%, Chevron -3,3%, Oneok -3,2%, Pitney Bowes et Marathon -2,7%.

Parmi les poids lourds du Dow Jones, Apple -2,35% et IBM -3,3% plombaient l'ambiance, ainsi qu'Exxon et Chevron.

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