C'est une semaine '100% verte' qui s'achève : 5 séances de hausse consécutives et des scores fleuves allant de +5,2% à +7,5% en 'hebdo'.

La belle série se poursuit avec le Dow Jones qui reprend +0,66% (+5,2% hebdo), le S&P500 +0,94% (+6,1% hebdo), le Nasdaq +1,38% (+6,6% hebdo) dans le sillage de Nvidia +3,5%, AMD +4,1%, Illumina +4,2%, Airbn'b +6,2%, Sirius +6,5%.

Le Russell-2000 surclasse largement les autres indices avec +2,7% (et +7,5% sur la semaine écoulée) après avoir accumulé tellement de retard depuis le 1er janvier : l'ampleur de la hausse depuis mercredi traduit des rachats -parfois panique- de vendeurs à découvert.

En plus des 'small et mid-caps', les 2 grands secteurs gagnants de cette semaine de détente des taux sont les constructeurs de maisons individuelles et les bancaires avec +10,9% et +11% respectivement.

Les grands perdants sont le secteur pharmaceutique et les pétrolières avec un nouveau repli ce vendredi de Marathon -3,2%, Conoco, Valero -2%, Hess -1,5 (le 'WTI', en repli de -2,4%, finit la semaine au plus bas à 80,5$).

Les valeurs défensives ont été délaissées alors que le discours du leader Hassan Nasrallah qui a de nouveau eu des mots très durs pour Israël n'a pas appelé au déclenchement d'une guerre, se démarquant même du Hamas avec lequel le chef du Hezbollah nie toute complicité.
La crainte des marchés était qu'un nouveau front s'ouvre à la frontière Sud du Liban, entrainant les USA et Israël à s'attaquer à l'Iran.

Les investisseurs abordent donc le weekend avec confiance, sans évoquer un nouveau 'weekend de tous les dangers' et restent sur la bonne impression suscitée par le spectaculaire redressement des marchés obligataires en 3 séances suite aux inflexions 'dovish' du discours de Jerome Powell.

La détente qui s'étend sur les 9 séances (et surtout les 3 dernières) s'impose comme le contrepied -ou l'exact symétrique- du dernier segment haussier du 12 au 23 octobre.
Pour les T-Bonds, le '10 ans' en termine -13Pts vers 4,545% (soit -40Pts par rapport à vendredi dernier) et un plancher a même été inscrit à 4,4810%, soit -54Pts par rapport au zénith annuel.
Le '30 ans' rechute de -7Pts sous 4,74% contre 5,05% le 31 octobre et a inscrit un plus bas de 4,685%.

L'écart le plus spectaculaire revient au '2 ans' qui efface d'un coup -17Pts à 4,83% ce vendredi et inscrit sa meilleure clôture depuis le 9 août.
Tout s'est accéléré avec l'enfoncement du palier des 4,93% à 13H30 précise: la détente fut très soudaine et d'une amplitude de -15Pts en 1/4 d'heure.

Elle a coïncidé à la seconde près avec la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis: l'économie américaine n'a généré que 150.000 emplois non agricoles au mois d'octobre, selon le Département du Travail, un nombre inférieur aux attentes du marché (180.000).
'Des gains d'emplois ont été enregistrés dans la santé, l'administration et l'assistance sociale, alors que l'emploi a diminué dans le secteur manufacturier en raison des grèves', explique le Département du Travail.

Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 3,9% de la population active et le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,7%; le revenu horaire moyen s'est accru à un rythme annuel de 4,1%.

En outre, les créations de postes des deux mois précédents ont été révisées en baisse, de 227.000 à 165.000 pour août et de 336.000 à 297.000 pour septembre, soit un solde de révision total de -101.000 pour ces deux mois.

Les intervenants ont ensuite découvert l'indice ISM des services, lui aussi très inférieur aux attentes : il a reculé à 51,8, après être ressorti à 53,6 en septembre, alors que les économistes s'attendaient à un repli plus limité vers 53.

La composante des nouvelles commandes s'est améliorée à 55,5 contre 51,8 le mois précédent, tandis que le sous-indice de l'emploi a baissé à 50,2 après 53,4 en septembre.
La composante mesurant l'activité a quant à elle diminué à 54,1 contre 58,8 le mois d'avant.
La dynamique haussière des rendements est bien en train de s'inverser à la baisse sur les T-Bonds alors que le 'pivot' de la FED est maintenant anticipé dès juin 2024 et non plus septembre 2024.

Le Dollar s'en ressent avec une chute de -1% ce vendredi et -1,7% sur la semaine : le Dollar-Index en termine exactement sur le seuil des 105, au plus bas de la semaine et depuis le 13 septembre dernier.

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