La camisole algorithmique n'a pas sévi qu'en Europe : les indices US y ont été largement soumis, la volatilité écrasée impitoyablement.
Wall Street a dérivé à l'horizontal durant sept heures et demie, les scores évoluant au sein d'une fourchette de 0,2 à 0,3% d'amplitude en intraday : les scores finaux sont ceux observés dès 16H00, puis à la mi-séance : le S&P500 finit à -0,1%, le Dow Jones à -0,3%, le Nasdaq à +0,16%, à 0,1% de son record absolu (cinquième hausse en six séances pour les 'technos').
Le Nasdaq-100 prend également +0,16% et le titre Moderna (+17%, nouveau record absolu, +100% en un mois) représente l'essentiel des gains du jour, loin devant Netease avec +6,3%.

Le secteur de l'énergie a pâti d'un nouveau recul du baril de WTI alors que les mesures de restrictions sanitaires refleurissent à travers le monde pour endiguer la résurgence de la Covid-19, malgré le vaccin dans des pays comme Israël, dans certains Etats américains (Floride, Californie, New York...) et particulièrement en Chine où le trafic aérien s'effondre de -30% en une semaine (ainsi que dans les pays limitrophes comme le Vietnam).

Le rendement des bons du Trésor américain s'est retendu de +1,5Pt vers 1.3100% après la publication du rapport 'JOLT' qui recense les offres d'emplois et qui a atteint un record historique de propositions de jobs non pourvues (les aides accordées aux chômeurs sont dans le collimateur).

La saison des trimestriels touche à sa fin : sur les 80% de sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs comptes à ce stade, près de 90% d'entre elles ont fait état de profits supérieurs aux attentes, selon des données compilées par Capital Economics : c'est un record absolu, et inégalé.

En cette période de creux estival, et après le bon rapport sur l'emploi américain paru vendredi, il est probable qu'il faille attendre la publication, mercredi, des chiffres mensuels de l'inflation aux Etats-Unis pour voir une véritable tendance se dessiner.
La Réserve fédérale n'a pour l'instant communiqué aucun calendrier relatif au resserrement de sa politique monétaire, estimant que la récente augmentation des prix n'était pas de nature à engendrer de décision à court terme.

Pour son président, Jerome Powell, la poussée au niveau des prix n'est que 'transitoire' et les investisseurs espèrent voir ce diagnostic se matérialiser dans les chiffres qui paraîtront mercredi.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.