Wall Street évolue en ordre dispersé mercredi, affectée comme les places européennes par le retour inattendu des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, sujet ultra-sensible pour les marchés.

Si le Dow Jones continue de bénéficier du récent mouvement de rotation sectorielle pour gagner 0,2% à 41.030,8 points, le Nasdaq Composite lâche lui plus de 2,3% à 18.083 points.

L'humeur des investisseurs - qui était soutenue depuis deux mois par la perspective de prochaines baisses des taux - a été brusquement assombrie par la crainte d'un retour des tensions commerciales sino-américaines.

D'après Bloomberg, l'administration Biden envisagerait en effet d'imposer des restrictions plus sévères aux entreprises étrangères, et notamment européennes, continuant de fournir à la Chine des puces électroniques de pointe.

Parallèlement, Donald Trump a déclaré qu'il souhaitait faire payer Taiwan, grand producteur de puces, au titre de la protection militaire dont l'île bénéficie actuellement de la part des Etats-Unis.

Le repli général des valeurs technologiques touche en premier lieu les fabricants de semi-conducteurs, très exposés à l'Asie. Nvidia perd 6%, Qualcomm 7% et AMD 8%, de loin la plus forte baisse du S&P 500.

En parallèle, l'indice de volatilité VIX du CBOE bondit de 6% à plus de 14 points, son plus haut niveau en deux mois.

Ce regain de tension fait également plier les grands marchés européens: sous l'effet de la chute de 8% d'ASML, première capitalisation du Vieux Continent, l'Euro STOXX 50 cède 0,8% et l'AEX près de 2%.

S'agissant des résultats des sociétés américaines, Johnson & Johnson s'adjuge plus de 3%, les investisseurs saluant les solides performances de la branche biopharmaceutique du géant de la santé.

Les indicateurs économiques du jour ont été accueillis sans émotion, malgré un rebond de 3% des mises en chantier de logements en juin par rapport au mois précédent.

Les permis de construire de logements américains - censés préfigurer les mises en chantier futures - ont pour leur part augmenté de 3,4% à 1.446.000 le mois dernier.

Après une augmentation de 0,9% en rythme séquentiel en mai, la production industrielle a encore progressé de 0,6% en juin, dont une hausse de 0,4% de la production manufacturière proprement-dite.

Sur le marché des changes, le regain de tensions sur le front commercial fait reculer le dollar face à l'euro, qui en profite pour remonter au-delà de 1,0930 à la veille des décisions de la BCE.

Le regain d'aversion au risque provoqué par les tensions commerciales maintient les rendements des emprunts d'Etat sous pression, le papier à dix ans demeurant sous la barre de 4,19%.

Sur le front pétrolier, les cours du brut repartent à la hausse après l'annonce d'un repli des stocks hebdomadaires de brut, qui fait remonter le WTI texan de plus de 2% au-delà de 82,5 dollars.

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