Scénario assez troublant à Wall Street qui consolidait au cours de la matinée puis qui est repassé soudain de de -0,45% à l'équilibre entre 17H45 et 17H49... avant qu'une camisole algorithmique ultra serrée ne s'enclenche et maintienne le Dow Jones au sein d'un corridor 18.260/18.275 durant plus de 4 heures (soit 0,08% de volatilité ce qui constitue presque un record historique de stagnation).

Au final, le Dow Jones s'effrite de -0,07%, le 'S&P' grappille +0,05% (fourchette 2.160/2.162,5 durant 4 heures) et le Nasdaq cède -0,12% (fourchette 5.306/5.312, là encore, 0,08% de volatilité).

Un tel comportement témoigne d'une prise de contrôle total du marché par des opérateurs agissant de façon concertée pour écraser la volatilité et cherchant tous à obtenir que le niveau de clôture soit globalement égal à zéro.

Ce n'est plus un marché, c'est un jeu électronique où quelques opérateurs influents font manifestement équipe.

Il y a avait pourtant matière à miser plutôt sur la hausse des indices, le baril de WTI affichant +1,5% et franchissant la barre des 51$ sur le NYMEX contrat décembre (nouvelle réunion informelle programmée à Istanbul entre membres de l'OPEP).

L'or a poursuivi sa chute (-1% vers 1.255$/Oz) tandis que le rendement du T-Bond 2026 a progressé de +1,5Pt vers 1.73%: l'écart à la baisse sur le métal précieux depuis lundi excède de très loin l'ampleur de la hausse des taux longs US... et plus encore la hausse symétrique du $ vers 1,1150/E (soit +1% depuis lundi contre -6,5% sur l'once d'or).

'Si l'enquête ADP s'est révélée moins bonne que prévu hier, le marché reste convaincu que les chiffres de demain renforceront les tenants d'un resserrement monétaire', ajoute le professionnel.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage publiés ce jeudi vont dans le bons sens puisqu'elles ressortent en baisse de -5.000 à 249.000 et flirtent avec un plancher de 9 ans, les optimistes évoquent de nouveau le plein emploi.

Le consensus concernant le 'NFP' publié demain tourne autour de +175.000 créations, tout chiffre supérieur ferait grimper les taux US et le $, lequel remonte à 1,1150/Euro.

Parmi les titres les plus ramassés, on notait Whole Foods +4,9%, Salesforce +4,15%, Home Depot +2,2%, Schlumberger +1,6%, Conoco et Halliburton +1,4%... mais étrangement, la plupart des valeurs pétrolières terminaient dans le rouge.
La hausse du baril s'explique en partie par l'arrivée de l'ouragan Matthiew qui entraine la fermeture de nombreuses installations offshore.

Côté repli, lourde chute de Wal-Mart -3,2%, Tesla -3,6%, Biomarin et Vertex -3,1%, Gilead -1,8%.
Et hors catégorie, Twitter dévissait de -20% alors que Google ne serait plus intéressé par ce dossier.




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