Wall Street fait de nouveau preuve de lourdeur ce jeudi suite à l'offensive monétaire menée par la BCE et à un nouveau message sans ambiguïté émanant de Jerome Powell, le président de la Fed.

Après une ouverture mitigée et une embellie en début de matinée, le Dow Jones repart à la baisse à l'approche de la mi-journée pour se replier de 0,5% à 31.410,9 points, tandis que le Nasdaq Composite perd 0,7% à 11.703,5 points.

Conformément aux attentes du marché, le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé d'augmenter ses taux directeurs de 75 points de base afin de tenter de faire plier l'inflation.

L'institution de Francfort a en significativement révisé à la hausse ses anticipations d'inflation dans la zone euro, celle-ci devant désormais s'établir, en moyenne, à 8,1% en 2022, 5,5% en 2023 et 2,3% en 2024.

A l'inverse, ses projections en matière de croissance ont été nettement revues à la baisse, l'économie de la zone euro devant désormais croître à un rythme de 3,1% en 2022, puis de 0,9% en 2023 et 1,9% en 2024.

Jerome Powell, qui s'exprimait à l'occasion d'un débat organisé par le Cato Institute de Washington, a de son côté réaffirmé que la Fed restait complètement centrée sur son combat contre l'inflation.

'L'histoire nous met sévèrement en garde contre un relâchement trop prématuré de la politique monétaire', a-t-il souligné, reprenant en tous points l'opiniâtreté de son discours prononcé à Jackson Hole.

Il s'agissait de sa dernière apparition publique avant le comité stratégique de la Réserve fédérale des 20 et 21 septembre, qui devrait a priori déboucher sur une nouvelle hausse de taux de 75 points de base.

Conséquence immédiate, les rendements des Treasuries se tendent de nouveau, avec un bon du Trésor à 10 ans qui pointe désormais autour de 3,29%, contre 3,26% hier soir.

Peu avant l'ouverture de la séance, les marchés avaient pris connaissance d'une diminution de 6.000 unités des inscriptions aux allocations chômage la semaine dernière.

Sur le marché pétrolier, le baril de brut léger américain (WTI) reste orienté à la hausse, affichant une progression de 1,5% vers 83,2 dollars après son lourd repli des dernières séances.

Les stocks américains de brut ont pourtant rebondi la semaine dernière, tout comme ceux d'essence et de distillats, selon les données publiées jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Du côté des valeurs, le lancement hier de l'iPhone 14 d'Apple ne suscitait pas de grand enthousiasme puisque le titre de la plus grande capitalisation boursière mondiale perdait 1,8% en milieu de séance.

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