Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fini dans le rouge lundi, abordant à reculons une semaine à l'actualité chargée, avec une réunion de l'Opep et un référendum en Italie.

"Les marchés européens font preuve de prudence et connaissent une phase de repli aujourd'hui sous l'effet de craintes liées à la fois à la réunion de l'Opep de mercredi et au risque politique qui prédomine toujours en Europe" à quelques jours du référendum en Italie, a expliqué Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Avant ces échéances clés, l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) a affirmé lundi s'attendre à ce que la croissance mondiale connaisse un "modeste" rebond à partir de 2018 sous l'effet des plans de relance budgétaire comme celui promis par Donald Trump aux Etats-Unis. Mais elle a aussi adressé un sévère avertissement sur les dangers du protectionnisme.

En zone euro, les crédits accordés par les banques ont augmenté en octobre de 2% sur un an, une légère accélération par rapport à septembre.

L'Eurostoxx 50 a perdu 1,04%.

Paris a cédé 39,88 points (-0,88%), à 4.510,39 points, dans un volume d'échanges limité de 2,7 milliards d'euros.

le secteur bancaire a fait les frais de la prudence. Crédit Agricole a reculé de 2,17% à 10,60 euros, BNP Paribas de 2,62% à 53,50 euros et Société Générale de 2,12% à 39,08 euros.

Les titres liés au secteur pétrolier et parapétrolier ont aussi été pénalisés: CGG (-4,84% à 11,40 euros), Technip (-1,50% à 63 euros) ou Vallourec (-3,89% à 4,89 euros).

Veolia a gagné 0,55% à 16,39 euros.

Alstom a cédé 1,39% à 26,24 euros.

Londres a perdu 0,60% (41,28 points) à 6.799,47 points.

Les compagnies pétrolières ont souffert: BP (-0,59% à 452,25 pence) et Royal Dutch Shell (-1,85% à 2.072,00 pence).

Les valeurs financières ont fait les frais des incertitudes sur l'avenir du gouvernement italien après le referendum de dimanche. Barclays a lâché 1,67% à 211,90 pence, HSBC 1,28% à 632,80 pence, Lloyds Banking Group 1,55% à 57,86 pence et RBS 2,63% à 196,20 pence.

Les producteurs d'or ont été recherchés, profitant d'une stabilisation des cours du métal précieux. Fresnillo a pris 3,73% à 1.278,00 pence et Randgold 4,28% à 5.965,00 pence.

Le secteur de la distribution a souffert, en ce nouveau jour de soldes d'avant Noël. Parmi les chaînes de supermarchés, Tesco a perdu 1,23% à 209,60 pence et Sainsbury's 1,36% à 232,80 pence.

A Francfort, le Dax a lâché 1,09%, à 10.582,67 points, et le MDax 0,51%, à 20.805,06 points.

Lufthansa a fait les frais d'une reprise du mouvement de grève de ses pilotes, son action terminant sur une baisse de 2,18% à 12,35 euros.

Les bancaires ont souffert des inquiétudes autour du référendum italien. Commerzbank a chuté de 3,09% à 6,40 euros, Deutsche Bank de 2,49% à 14,48 euros.

Deutsche Telekom a cédé 0,78% à 14,66 euros. Jusqu'à 900.000 foyers en Allemagne, clients de l'opérateur, ont rencontré d'importants problèmes d'accès à internet dimanche et lundi à cause d'une possible attaque informatique, a indiqué le groupe allemand.

Milan a terminé lundi en baisse de 1,81%, à 16.217 points, tiré vers le bas par les banques.

Seuls deux titres ont terminé dans le vert, Terna (+1,07% à 3,974 euros) et Yoox Net-A-Porter Group (+0,23% à 25,87 euros).

La banque Monte Paschi di Siena a poursuivi sa descente aux enfers (-13,80% à 17,24 euros), précédée de la Banca Popolare Emilia-Romagna (-6,58% à 3,55 euros) et de Banco Popolare (-5,05% à 1,786 euro).

Madrid a clôturé lundi en légère baisse de 0,64% à 8.619,30 points.

Banco Popular a poursuivi sa chute entamée il y a plusieurs semaines, dégringolant de 7,78% à 77 centimes. Selon la presse économique, la banque, la septième en termes de capitalisation, fait l'objet de spéculations à la baisse alors que des rumeurs circulent sur une possible fusion avec Banco Sabadell, qui a pourtant démenti.

Les autres banques étaient aussi à la peine: Banco Santander a concédé 1,59% à 4,21 euros et Bankia 2,38% à 82 centimes.

Les groupes énergétiques s'en sont mieux sortis, clôturant pour la plupart dans le vert à l'image du distributeur d'électricité Endesa (+1,86% à 19,76 euros) ou de Gas Natural (+0,28% à 16,36 euros).

La Bourse suisse a perdu 0,74% à 7.823,18 points.

Actelion, plus grosse société biopharmaceutique en Europe, a continué de flamber sur fond d'éventuels contacts avec l'américain Johnson & Johnson en vue d'un possible rachat. Le titre, qui avait bondi de 16,77% vendredi, a encore gagné 2,98%, à 190 CHF.

Les bancaires sont restées à la traîne, avec -2,18% (13,44 CHF) pour Crédit Suisse et -1,50% (15,72 CHF) pour UBS.

Zurich Insurance a lâché 1,71% à 263,70 CHF.

Dans le secteur du luxe, Richemont et Swatch ont reculé respectivement de 0,39% (64,35 CHF) et 0,86% (288,30 CHF).

Bruxelles a terminé en baisse de 0,85% à 3.463,14 points.

Parmi les 14 valeurs dans le rouge, le géant de la distribution Ahold Delhaize a perdu 2,25% à 19,14 euros.

La plus forte hausse a été enregistrée par le groupe de métallurgie Bekaert, qui a gagné 0,52% à 39,66 euros.

Amsterdam a clôturé en baisse de 1,15% à 452,71 points.

Les baisses les plus importantes ont été subies par la banque néerlandaise ABN Amro (-2,64% à 19,53 euros) et le nouveau géant néerlando-belge de la distribution Ahold Delhaize (-2,12% à 19,17 euros).

Lisbonne a lâché 0,79% à 4.426,51 points, pénalisée par les groupes papetiers.

Semapa a ainsi perdu 2,38% à 12,08 euros, alors que ses concurrents Altri et The Navigator ont cédé respectivement 1,80%, à 3,60 euros, et 0,31%, à 2,91 euros.

Le groupe de BTP Mota Engil figurait également parmi les perdants (-2,60% à 1,54 euro).

A l'inverse, la banque Montepio a gagné 0,46%, à 0,43 euro.

afp/rp