PARIS (awp/afp) - A l'exception de la place londonienne, dopée par l'accès de faiblesse de la livre, les Bourses européennes ont terminé la semaine dans le rouge, déçues notamment par le dernier rapport mensuel sur l'emploi américain.

Selon le département du Travail américain, les créations d'emplois ont ralenti en septembre et le taux de chômage est légèrement remonté.

Le marché "attendait une boussole pour les prochaines semaines et ne l'a pas trouvée dans ces chiffres", qui sont "très regardés" en anticipation de ce que pourrait être les prochaines décisions de la banque centrale américaine (Fed), a commenté Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamand Bleu Gestion.

L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,70%.

A Paris, l'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a fait preuve de nervosité, cédant 0,67% à 4.449,91 points.

Airbus Group a perdu 1,10% à 53,83 euros.

Le secteur bancaire était en ordre dispersé, BNP Paribas prenant 1,57% à 49,31 euros et Société Générale 0,84% à 32,87 euros, tandis que Crédit Agricole a reculé de 0,10% à 9,11 euros.

Le secteur automobile a terminé dans le rouge, à l'image de Peugeot PSA Citroën (-3,77% à 13,67 euros) et Renault (-0,91% à 75,90 euros).

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a perdu 0,74% à 10.490,86 points.

Les valeurs énergétiques ont connu des sorts divers, EON figurant en haut du tableau (+3,77% à 6,31 euros) et RWE tout en bas (-7,37% à 13,40 euros), au jour de l'entrée en Bourse réussie de sa filiale Innogy, la plus grosse de la place francfortoise depuis celles de Deutsche Post et Infineon en 2000.

Après un démarrage en nette hausse, l'action Innogy a finalement fini sa première séance quasiment au niveau de son prix d'introduction de 36 euros.

Deutsche Bank, toujours observée à la loupe, a avancé de 0,46% à 12,09 euros. Selon des informations du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et du quotidien financier Financial Times, l'autorité des marchés allemands, qui enquête sur une affaire de blanchiment d'argent en Russie impliquant la première banque allemande, ne prévoirait pas de réclamer des sanctions contre elle dans ce dossier.

A contre-courant, l'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 0,63% à 7.044,39 points, soutenu par les matières premières et la baisse de la livre sterling, qui a fait un plongeon éclair de 6%.

BHP Billiton a pris 2,54% à 1.232,50 pence, Anglo American 2,26% à 1.021,00 pence, Rio Tinto 2,18% à 2.676,50 pence et Glencore 4,27% à 223,60 pence.

Le BTP a en revanche souffert, restant très sensible aux questions entourant le Brexit: Barratt Developments a perdu 5,01% à 479,70 pence, Persimmon 3,84% à 1.753,00 pence et Taylot Wimpey 3,72% à 147,70 pence.

Next a lâché 4,78% à 4.520,00 pence et Sainsbury 5,27% à 232,00 pence.

Vodafone a grignoté 0,47% à 223,55 pence après avoir déboursé 2,74 mds EUR pour mettre la main sur des fréquences 4G pour réseaux mobiles en Inde.

La banque Lloyds a chuté de 4,53% à 52,50 pence après l'annonce de la relance du processus de privatisation du dernier pan détenu par les pouvoirs publics, qui ont toutefois renoncé à l'ouvrir aux particuliers à cause de la volatilité des marchés.

La Bourse de Madrid a chuté de 1,52% à 8.624,30 points, le secteur bancaire repartant à la baisse après trois séances de progression.

Dans le trio de tête des grands établissements, Banco Santander a perdu 2,02% à 3,97 euros et BBVA 0,59% à 5,43 euros. CaixaBank a tiré son épingle du jeu (+0,59% à 2,38).

Le groupe aérien IAG, propriétaire d'Iberia, British Airways et Easy Jet, a signé la plus forte baisse (-5,97% à 4,06 euros), plombé par les déboires de la compagnie low-cost, qui a prévenu jeudi que son bénéfice annuel avant impôt allait chuter de 28%.

Le groupe Inditex (Zara), l'une des valeurs phare de l'indice, a cédé aussi du terrain (-2,06%, à 32,06 euros).

Repsol a été l'un des rares groupes à terminer en petite hausse (0,24% à 12,32 euros), sur fond de stagnation des cours de l'or noir à New York.

L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a perdu 0,52% à 16.405 points.

La meilleure performance a été réalisée par Ubi Banca (+1,85% à 2,206 euros), suivie de STMicroeletronics (+1,43% à 7,43 euros) et de la BMPS, qui a gagné 1,25% à 0,17 euro après avoir atteint la veille un nouveau minimum historique.

En queue de peloton, Mediaset a chuté de 2,24% à 2,7 euros, Fineco Bank de 2,23% à 5,045 euros et Moncler de 2,22% à 15,01 euros.

La Bourse de Lisbonne a reculé de 0,94% à 4.494,84 points.

Valeur la plus pénalisée, la société postale CTT a chuté de 3,19% à 5,56 euros, suivie du papetier The Navigator Company (-2,06% à 2,57 euros).

L'opérateur de télécommunications NOS a reculé de 1,67% à 5,90 euros et l'électricien EDP de 1,48% à 2,73 euros.

Seuls titres en hausse: le papetier Semapa (+0,51% à 11,77 euros), le groupe de grande distribution Jeronimo Martins (+0,16% à 15,72 euro) et la banque BPI (+0,09% à 1,129 euro).

La Bourse suisse a poursuivi sa descente, l'indice SMI cédant 0,56% à 8.124,59 points.

Seuls titres à la hausse: Zurich Insurance (+0,67% à 256,30 francs suisses suisses) et Swiss Re (+1,36% à 85,90 francs suisses suisses).

La banque privée Julius Baer a subi le plus fort repli (-1,30% à 40,26 francs suisses suisses).

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a perdu 1,05% à 450,06 points.

Parmi les plus fortes baisses, le groupe chimique et pharmaceutique DSM a perdu 3,19% à 59,10 euros et le numéro un mondial de la peinture Akzo Nobel 2,88% à 60,48 euros.

Arcelor Mittal a grimpé de 2,08% à 5,65 euros et le groupe de forage pétrolier et gazier SBM, de 0,82% à 12,93 euros.

L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a baissé de 0,94% à 3.526,21 points.

Le géant de la distribution Ahold Delhaize a reculé de 2,44% à 20,00 euros.

Seule valeur en hausse, le groupe immobilier Cofinimmo a gagné 0,14% à 106,15 euros.

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