Paris (awp/afp) - Les bourses mondiales sont au beau fixe mardi, pariant sur une reprise de l'économie et mettant de côté les craintes inflationnistes pour un temps.

En Europe, la tendance est à la hausse à Paris (+0,21%), tout comme Francfort (+0,28%), Londres (+0,31%) et surtout Milan (+0,69%).

Les indices parisien et francfortois ont même atteint des plus hauts peu après l'ouverture.

Wall Street, dont le secteur technologique avait mal démarré, a limité les pertes. Le Dow Jones a lâché 0,16%, le S&P 500 a abandonné 0,25% et le Nasdaq a perdu 0,38%.

"Malgré la baisse enregistrée hier, les marchés européens semblent toujours moins vulnérables que les marchés américains, mais cela est dû en grande partie au fait qu'ils sont également moins élevés", constate Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

En Asie, les marchés ont fait fi des chiffres moins bons que prévus du PIB japonais et ont clôturé dans le vert. Tokyo a bondi de 2,09%, Hong Kong de 1,42% et Shanghai a grappillé 0,32%.

Les craintes d'une inflation forte et durable s'estompent avec les derniers indicateurs publiés, même si elles restent dans l'esprit de tous les investisseurs.

Au Royaume-Uni, le taux de chômage a reculé à 4,8% au premier trimestre contre 4,9% pour décembre à février malgré un confinement strict.

Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a reculé un peu plus que prévu au premier trimestre (-1,3% par rapport au trimestre précédent).

"Nous sommes dans un cycle de reprise inhabituel, car la reprise incertaine et inégale entre les régions est un facteur de ralentissement, tandis que la flambée des prix des matières premières et des coûts de production menace les politiques monétaires de soutien en raison de la hausse de l'inflation", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt étaient stables mardi, après être légèrement remontés la veille, le rendement de la dette américaine à 10 ans était à 1,65%.

La dette publique de l'Espagne a atteint fin mars 125,3% du PIB.

Avant le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui sera publié mercredi, les marchés scruteront mardi la publication d'une deuxième estimation du PIB de la zone euro.

Au Parlement européen, un vote se tiendra en milieu de journée sur la plan de relance de l'Union européenne.

Siemens achète une plateforme

Le géant industriel allemand perdait 0,86% à 140,20 euros après avoir annoncé lundi soir qu'il allait acquérir pour 700 millions de dollars, Supplyframe, une plateforme américaine de mise en relation des entreprises tout au long de la chaîne d'approvisionnement électronique.

GSK optimiste sur son candidat-vaccin

Le laboratoire pharmaceutique GSK (-0,94% à 1366 pence) a dévoilé de nouveaux résultats favorables intermédiaires pour les essais cliniques de phase 2 sur le candidat-vaccin qu'il met au point avec le canadien Medicago.

Vodafone perd du terrain

Le groupe Vodafone dévissait de 6,70% à 132,20 pence, en queue du FTSE 100, malgré un retour aux bénéfices lors de son exercice annuel décalé. Ses recettes se sont toutefois effritées à cause du Covid-19 de même que son résultat opérationnel.

Generali en forme

Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali (+1,28% à 17,87 euros), a multiplié par sept son bénéfice net au premier trimestre, à 802 millions d'euros, malgré un contexte économique toujours perturbé par la pandémie de coronavirus.

Le bitcoin à nouveau secoué par Musk

Le bitcoin se reprenait mardi après être tombé lundi à 42'185 dollars, son plus bas depuis février, après que le patron de Tesla Elon Musk a attisé des spéculations pendant le week-end sur la vente possible ou déjà en cours des avoirs en bitcoin de son groupe. Il a ensuite démenti avoir vendu le moindre bitcoin.

Vers 09H00 GMT, la cryptomonnaie était stable à 44'865 dollars alors qu'elle s'échangeait à plus de 50'000 dollars vendredi.

L'euro s'appréciait de 0,54% face au billet vert, à 1,2216 dollar.

Le pétrole progresse

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,76% à 69,99 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin gagnait 0,54% à 66,63 dollars.

afp/buc