Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes évoluaient dans le vert jeudi et Wall Street s'annonçait également en hausse, au milieu des résultats d'entreprises, en amont de déclarations de dirigeants de banques centrales.

Le dynamisme n'était toutefois pas le même en Europe entre d'un côté Paris (+1,85%) et Francfort (+1,64%) en forte progression et de l'autre Londres (+0,22%) et Milan (+0,25%), en hausse timide vers 11H30 GMT.

A New York, le contrat à terme du Dow Jones prenait 0,64%, celui du S&P 500 0,85% et celui du Nasdaq 1,22%, au lendemain d'un séance marquée par la chute de 35% de Netflix.

En Asie, Hong Kong a perdu 1,25% et Shanghai 2,26%, les restrictions liées au Covid-19, les baisses de taux d'intérêt et les mesures imposées aux entreprises technologiques restant une source d'inquiétude.

Les publications de résultats d'entreprises donnaient un coup de boost aux indices boursiers, puisque, selon Bloomberg, sur les 67 entreprises du S&P 500 qui ont présenté leurs comptes trimestriels, 78% ont battu les estimations des analystes.

Jeudi, des poids lourds comme Kering en France ou American Airlines aux Etats-Unis sont attendus, après les résultats record de Tesla publiés la veille.

Outre les résultats, les sujets monétaires occupent les investisseurs.

La Banque centrale européenne (BCE) "devrait" mettre fin à son programme d'achat net de dettes dès juillet, a déclaré jeudi son vice-président.

Luis de Guindos a ajouté qu'une hausse des taux "en juillet est possible".

Ces déclarations faisaient monter l'euro de 0,26% à 1,0881 dollar. Et les opérateurs s'attendent désormais à trois hausses du taux directeur de la BCE, pour le faire repasser au-dessus de zéro d'ici la fin de l'année, selon les données de Bloomberg.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette allemande à 10 ans avançait légèrement à 0,901% et celui à 2 ans grimpait de 8 points de base à 0,117%.

Les rendements américains se tendaient encore un peu après s'être approchés de la barre des 3% pour le 10 ans et le 30 ans. Le taux réel, c'est-à-dire corrigé de l'inflation, à 10 ans est même repassé en positif mercredi, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire.

Les anticipations sur le rythme que vont adopter les banques centrales pour réduire leur soutien monétaire animent les marchés depuis des mois et ont fait grimper les taux d'intérêt obligataires à des niveaux inobservés depuis plusieurs années.

Les investisseurs suivront assidument les discours des dirigeants des trois banques centrales des Etats-Unis, de la zone euro et du Royaume-Uni, qui s'exprimeront lors d'une réunion du Fonds monétaire international.

Les minières alertent sur la production

Les valeurs minières britanniques reculaient jeudi: Anglo American chutait de 8,76%, BHP perdait 2,32%, Rio Tinto 2,77% et Antofagasta 3,87%.

La production d'Anglo American a baissé de 10% au premier trimestre par rapport à 2021, ce qui pousse le groupe minier à revoir à la baisse sa prévision annuelle de production de minerai de fer, de platinium et de charbon.

BHP aussi a revu à la baisse ses prévisions annuelles de production de cuivre et de nickel.

Tesla à pleine vitesse

Tesla est parvenu à multiplier par sept son bénéfice net au premier trimestre, à 3,3 milliards de dollars, bien plus que les estimations des analystes.

Son action grimpait de 7% dans les échanges électroniques précédent l'ouverture de Wall Street.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole se stabilisaient avec de légers gains, les préoccupations quant à l'effritement de la demande en or noir laissant place à celle d'une resserrement de l'offre, entre guerre en Ukraine et fermeture de sites pétroliers en Libye.

Vers 11H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 1,11% à 107,98 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait quant à lui 0,61% à 102,81 dollars.

Le bitcoin grimpait de 2,22% à 42.350 dollars.

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