Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé lundi quasi stable (-0,07%), restant prudente au début d'une semaine qui pourrait connaître un regain de tensions autour de la péninsule coréenne et dont la fin sera marquée par un symposium de grands banquiers centraux.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs s'est effrité de 5,10 points pour terminer à 7.318,88 points.

"Les marchés sont nerveux à cause du face-à-face entre les Etats-Unis et la Corée du Nord", a expliqué David Madden, analyste chez CMC Markets UK.

"Les tensions autour de la Corée du Nord restent élevées, et elles pourraient remonter cette semaine avec le début des exercices militaires annuels entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Le régime nord-coréen a toujours ces exercices en horreur, il serait étonnant de n'avoir aucune réaction furieuse de Pyongyang", a ajouté l'analyste.

Les opérateurs restaient aussi prudents face à la situation politique aux Etats-Unis, sur fond de polémique autour des violences racistes ayant secoué Charlottesville le 12 août et de la réaction du président Trump à cet égard.

Autre motif d'attentisme pour le marché, plusieurs importants banquiers centraux se réuniront en fin de semaine à Jackson Hole aux Etats-Unis, avec des discours attendus vendredi du président de la BCE, Mario Draghi, et de la patronne de la Fed, Janet Yellen.

Dans ce contexte, les valeurs sensibles au marché américain ont été sur la défensive, à l'image de plusieurs grandes banques qui ont encore perdu du terrain: Barclays a cédé 1,23% à 193,25 pence, RBS 0,89% à 255,20 pence et HSBC 0,31% à 733,90 pence.

Principale chute de la journée, le spécialiste du crédit à la consommation Provident Financial a perdu 5,78% à 1.745 pence, sur fond d'interrogations des investisseurs sur la capacité du groupe, dont les profits flanchent, à verser le dividende prévu.

Le secteur pharmaceutique a aussi passé une mauvaise journée: AstraZeneca a cédé 0,65% à 4.418 pence et GSK 0,70% à 1.479,50 pence. Shire a même chuté de 4,02% à 3.613 pence, après avoir annoncé le départ de son directeur financier.

Le marché a en revanche été bien soutenu par les valeurs minières, qui ont profité d'une hausse des cours des métaux dopés par l'annonce chinoise d'une injection de capitaux dans les circuits financiers pour soutenir les banques. La Chine est la première importatrice mondiale de métaux industriels, aussi sa santé économique pèse-t-elle lourd dans les prix de ces matières premières.

Parmi les compagnies minières concernées, Antofagasta, spécialiste du cuivre, s'est élevée de 1,17% à 954,50 pence, Anglo American de 1,17% aussi à 1.295 pence, BHP Billiton de 1,11% à 1.366 pence et Rio Tinto de 0,76% à 3.455,50 pence.

Le groupe de services éducatifs Pearson est monté de son côté de 2,31% à 619 pence, après la publication d'une note des analystes de Morningstar qui ont estimé que l'action du groupe devrait valoir nettement plus que son prix actuel sur le marché.

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