La hausse des cours pétroliers et l'intensification des forages gaziers dans les sols schisteux d'Amérique du Nord ont permis au secteur des services pétroliers de se maintenir malgré la forte baisse d'activité qui a suivi la catastrophe de la plate-forme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique.

Les résultats de Schlumberger, numéro un mondial du secteur, reflètent ceux, publié cette semaine, de son concurrent Halliburton.

Schlumberger a dégagé au troisième trimestre un résultat net de 1,73 milliard de dollars (1,24 milliard d'euros), soit 1,38 dollar par action, contre 787 millions (0,65 dollar/action).

Ce chiffre a toutefois été dopé par la hausse de la valeur de ses activités M-I Swaco à la suite du rachat de Smith International intervenu cet été.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 0,70 dollar alors que les analystes avaient anticipé en moyenne 0,69 dollar, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 26% à 6,85 milliards de dollars. Le consensus était de 6,83 milliards.

Le chiffre d'affaires des opérations pétrolières en Amérique du Nord a augmenté de 53% d'une année sur l'autre pour s'établir à 1,26 milliard de dollars.

Ces bons résultats ont entraîné une hausse de l'action, qui gagnait 4,29% peu après 14h00 GMT, à 67,07 dollars.

Selon le PDG du groupe Andrew Gould, les forages terrestres vont rester soutenus, mais ceux en haute mer ne reprendront pas rapidement malgré la levée du moratoire imposé par le gouvernement américain après la marée noire du golfe du Mexique.

Ce moratoire a réduit le bénéfice par action de Schlumberger de deux à trois cents au cours du troisième trimestre.

Matt Daily, Benoit Van Overstraeten et Gregory Schwartz pour le service français, édité par Danielle Rouquié