Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes rebondissent mercredi et Wall Street devrait en faire de même au lendemain d'une séance morose, tandis que les places boursières asiatiques ont été affectées par l'entrée en déflation de la Chine.

L'Europe boursière semble vouloir effacer la séance de mardi, plombée par des données économiques décevantes en Chine et de fortes baisses dans le secteur bancaire. Paris (+0,96%) et Londres (+0,70%) comblaient même les pertes de la veille. Francfort montait pour sa part de 0,82% et Milan de 1,50%, vers 12H25 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,66%.

Les banques, qui avaient particulièrement trinqué mardi, reprennent nettement des couleurs mercredi, après la décision du gouvernement de Giorgia Meloni de mettre un plafond à la taxe sur leurs "surprofits", annoncée la veille.

A Milan, Unicredit reprenait 4,39%, BPER 3,55%, Banco BPM 4,47%, Monte dei Paschi di Siena 3,12% et Intesa Sanpaolo 3,06% vers 12H20 GMT.

Ailleurs en Europe, les banques rebondissent aussi: BNP Paribas monte de 1,77% à Paris, Commerzbank de 0,94% à Francfort et Banco Sabadell de 1,73% à Madrid.

L'actualité calme du mois d'août est généralement propice à des mouvements techniques sur les marchés financiers, dont les variations sont exacerbées par des volumes d'échanges réduits.

La Bourse de New York, qui a terminé en légère baisse mardi, s'oriente vers une progression à l'ouverture, d'environ 0,2% selon les contrats à terme des trois principaux indices, prête à effacer la séance de la veille pour revenir à une position attentiste, avant la publication de l'inflation américaine jeudi.

En Asie, en revanche, Tokyo a cédé 0,53%, Shanghai 0,49% et Hong Kong a fini en petite hausse de 0,32%, après l'annonce d'une baisse de l'indice des prix à la consommation en Chine, principale jauge de l'inflation, à -0,3% sur un an en juillet.

Le pays entre ainsi en déflation pour la première fois depuis 2021, une mauvaise nouvelle pour l'économie car cela signifie que les consommateurs, au lieu de dépenser, risquent de reporter leurs achats dans l'espoir de davantage de baisses de prix.

Quant à l'indice des prix à la production, il s'est de nouveau contracté en juillet (-4,4%) pour le dixième mois consécutif.

"Ces chiffres vont amplifier les inquiétudes concernant le potentiel de croissance économique de la Chine", estime Stephen Innes, de SPI Asset Management.

TUI de glace face aux canicules ___

Le numéro un mondial du tourisme TUI (-2,75% à Londres) s'est dit mercredi en passe de réaliser une "très bonne" saison estivale. Entre avril et juin, le groupe allemand a dégagé un bénéfice d'exploitation ajusté, le premier pour cette période depuis la pandémie.

Les investisseurs se montre cependant inquiets quant à l'impact des vagues de chaleur et des incendies. Concernant l'île grecque de Rhodes, frappée par des incendies en juillet, les coûts liés aux annulations et aux voyages non vendus, aux indemnisations et vols de rapatriement sont évalués par le groupe à environ 25 millions d'euros.

Ahold Delhaize pâtit de l'inflation ___

Le géant belgo-néerlandais de la distribution Ahold Delhaize a fait état mercredi d'un bénéfice net en baisse de 22,5% au deuxième trimestre, notamment affecté par l'inflation, les impacts climatiques et des actions sociales. Son titre perdait 1,10% à Amsterdam.

Du côté du gaz, du pétrole et des devises ___

Vers 12H20 GMT, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence pour le gaz européen, s'envolait de près de 22%, évoluant à 37,79 euros le mégawattheure, après avoir atteint un plus haut depuis début juillet.

Les cours du pétrole remontaient vers 12H20 GMT, profitant de la faiblesse du dollar et du retour de l'appétit pour le risque des investisseurs, sur fond d'offre limitée de l'Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,78% à 86,84 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, 0,84% à 83,62 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro gagnait 0,10%, à 1,0967 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait de 0,41% à 29.860 dollars.

afp/rp