L'essentiel :

  • La Chine replonge sous ses plus bas, après une esquisse de rebond rapidement avortée.
  • Le retour de la Consommation de Base se confirme.
  • Les Matières Premières perdent un peu leur mojo.
  • Le roi-dollar en impose toujours.

Les performances régionales ont presque toutes été négatives sur la semaine écoulée, hormis au Japon où le Nikkei a plutôt bien tenu à grand renfort de poursuite de la décrue du yen. La Chine poursuit sa glissade avec la stratégie de confinement adoptée pour lutter contre le coronavirus, qui affecte lourdement les capacités économiques du pays. L'Amérique Latine n'est plus un sous-continent refuge pour les actionnaires, sans doute parce que la remontée des taux américains est une mauvaise nouvelle pour les économies émergentes. Sur les autres marchés, les Etats-Unis ont beaucoup souffert, plus en tout cas que l'Europe.

Les performances régionales ont presque toutes été négatives sir la semaine écoulée

L'Energie a perdu un peu de son aura sur la semaine écoulée : le net reflux du pétrole à cause des craintes sur la croissance chinoise n'y est bien sûr pas étranger. Les Matériaux de Base ont pris la même pente, ce qui est assez logique. Les secteurs plus défensifs comme la consommation de base et l'immobilier flirtent avec l'équilibre. Depuis le 1er janvier (graphique 2), l'Energie (i.e. essentiellement les valeurs pétrolières) reste un must-have.

L'énergie a perdu un peu de son aura sur la semaine écoulée
L'énergie a perdu un peu de son aura sur la semaine écoulée (2)

Cap sur les Matières Premières avec des évolutions disparates depuis le début du mois d'avril. Les Métaux Industriels ont flanché, en particulier sur la semaine écoulée. Une conséquence des doutes sur la demande mondiale à court terme à cause de la Chine, et à plus longue échéance à cause des politiques monétaires plus restrictives et de leur impact sur la croissance. Les prix agricoles restent en hausse sur le mois mais corrigent eux-aussi depuis quelques jours. En simplifiant à l'extrême, on pourrait y voir les premiers signes de l'effet sur les prix des promesses de hausses de taux.

Les métaux industriels ont flanché

On termine avec le change et un euro qui reste logiquement sous pression compte tenu du décalage qui se dessine entre la BCE et la Fed sur leurs politiques monétaires. Comme la Banque du Japon est à l'envers de la banque centrale américaine, le yen continue sa glissade. La paire euro/livre sterling ne bronche pas.

La paire euro/livre sterling ne bronche pas

En bonus, un graphique comparatif intéressant, presque devenu un classique : le Cathie vs Warren, qui compare les performances de Cathie Wood et sa stratégie ultra-agressive sur les valeurs de croissance (fonds ARK Innovation) à celle de Warren Buffett et ses placements de papy, mais un papy-Apple (Berkshire Hathaway) :

Cathie vs Warren

Le même sur 5 ans : comme on se retrouve...

Cathie vs Warren 5 ans