Paris (awp/afp) - Les marchés continuent de souffrir lundi du conflit entre Israël et le Hamas, et de la crainte d'une extension dans la région, avant la publication de nombreux résultats d'entreprises tout au long de la semaine.

Au Japon, l'indice Nikkei a chuté de 2,03%, avec des pertes un peu plus marquées pour le secteur technologique, dans le sillage du Nasdaq américain vendredi (-1,23%).

En Chine, Shanghai reculait de 0,46% et Hong Kong de 1,01% dans les derniers échanges.

La Chine devrait annoncer mercredi un ralentissement de sa croissance au troisième trimestre, au moment où une crise sans précédent dans l'immobilier pénalise l'activité dans la deuxième économie mondiale, selon un groupe de 10 experts interrogés par l'AFP.

En Europe, les indices peinaient à rebondir: Paris avançait de 0,09%, Londres de 0,20% tandis que Francfort reculait de 0,02% vers 09H20.

A Wall Street, vendredi, le Dow Jones (+0,12%) et le S&P (-0,50%) ont limité leur pertes grâce notamment à la publication en début de séance de bons résultats trimestriels de grandes américaines.

D'autres entreprises dans différents secteurs doivent publier leurs comptes cette semaine aux Etats-Unis et en Europe, mais "cette saison des résultats restera probablement dans l'ombre des tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient" écrit Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

Plus d'un million de personnes ont fui dans la panique le nord de la bande de Gaza, aux abords de laquelle Israël poursuit la mobilisation de ses troupes en vue d'une offensive terrestre imminente contre le Hamas palestinien.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée après une attaque sanglante et sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas contre le territoire israélien.

Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël, en majorité des civils. Les représailles israéliennes ont tué au moins 2750 personnes à Gaza, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d'enfants, selon les autorités locales.

Sur les marchés, le déclenchement du conflit s'est traduit la semaine passée par un bond du pétrole, des entreprises de l'armement, de l'or, qui a connu son plus important gain hebdomadaire en six mois (+5,45%), et par une chute des rendements obligataires, des signes de la prudence des investisseurs.

Lundi, les taux d'intérêt des Etats remontaient un peu et l'or se tassait (-1,19% à 1.909,87 dollars l'once), tandis que le pétrole reculait légèrement.

Le prix du baril du Brent perdait 0,27% à 90,64 dollars, et le WTI américain 0,15% à 87,56 dollars vers 09H10.

Côté indicateur, les investisseurs auront peu de nouvelles informations lundi, mis à part un indice de l'activité manufacturière de la région très industrialisée de New York (Empire State).

La technologie sous pression

Les valeurs japonaises liées à l'industrie des semi-conducteurs ont nettement reculé, dans le sillage des pertes de l'indice Nasdaq à New York vendredi et des inquiétudes sur les frictions commerciales sino-américaines dans les nouvelles technologies.

Advantest a ainsi chuté de 4,79%, Screen Holdings de 4,24% et Tokyo Electron de 3,84%.

En Europe, Atos bondissait de 8,20%, après avoir pris plus de 20% dans les premiers échanges, à la suite de la démission de son président et l'annonce du report de sa vente, encore contestée par des petits actionnaires, au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky "au début du 2e trimestre 2024".

KKR se rapproche de TIM

Le fonds d'investissement américain KKR, associé au gouvernement italien, a soumis une offre ferme pour acquérir le réseau fixe de Telecom Italia (-0,62%), a annoncé lundi l'opérateur italien.

KKR concrétise ainsi son projet de longue date de s'emparer de l'infrastructure que Telecom Italia cherche à vendre pour réduire son énorme dette, alors que Rome compte prendre ultérieurement une participation jusqu'à 20% dans le réseau.

afp/ck