Soulignant le lien de Dior avec le Japon, qui est un "marché important" pour la marque, Maria Grazia Chiuri s'est inspirée des fleurs de cerisier et de la robe "Jardin japonais" de Christian Dior de 1953 pour ses dernières créations.

L'inauguration du Dior Ginza survient au moment où les dépenses des touristes au Japon ont atteint des niveaux sans précédent, mais leur croissance a ralenti en partie en raison d'une baisse des dépenses des touristes chinois.

Sidney Toledano, le PDG de Dior, l'une des marques du groupe LVMH, a cependant dit à Reuters ne pas être inquiet, considérant la situation actuelle comme cyclique au regard des 20 dernières années.

"Ce que nous voulons faire au Japon, c'est viser le marché local. Nous visons les clients japonais," qui ont longtemps été "des super clients pour le luxe et la mode", a-t-il déclaré.

"Notre activité n'est pas basée sur le tourisme (...) mon objectif dans un pays a toujours été d'avoir un projet local très solide", a-t-il ajouté.

Outre les huit nouvelles collections créées par Maria Grazia Chiuri, la maison française a profité de l'occasion pour présenter pour la première fois la collection automne 2017 de Dior Homme.

La nouvelle boutique de Dior occupe cinq étages dans le Ginza Six, le plus important centre commercial à Tokyo avec 241 enseignes, parmi lesquelles Celine, Saint-Laurent et Valentino.

Le gouvernement japonais veut pratiquement doubler le nombre de visiteurs étrangers pour porter le total à 40 millions par an d'ici 2020, lorsque Tokyo accueillera les Jeux olympiques.

Selon Bain & Company, le marché japonais des produits personnels de luxe a représenté 22 milliards d'euros en 2016, le deuxième derrière les Etats-Unis, dont 30% provenant de dépenses de touristes.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Chris Gallagher