Le deuxième constructeur automobile nippon par le chiffre d'affaires a fait état par ailleurs d'une baisse de 35% de son bénéfice net du troisième trimestre de l'exercice 2012-2013, à 54,1 milliards de yens (436 millions d'euros), en raison d'une faiblesse de la demande en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.

Ce montant est cependant supérieur à la moyenne des prévisions, de 51,8 milliards de yens, de sept analystes financiers interrogés par Thomson Reuters I/B/E/S.

"La performance de Nissan du troisième trimestre n'a pas rempli nos voeux", a dit le directeur général Carlos Ghosn dans un communiqué. "C'est avant tout la conséquence de conditions opérationnelles difficiles en Europe pour l'ensemble du secteur automobile, en Chine pour les constructeurs japonais et aux Etats-Unis pour Nissan".

La filiale à 43,4% de Renault a dit avoir écoulé en 2012 4,94 millions de véhicules à travers le monde en 2012, un total en hausse de 5,8% par rapport à 2011.

Mais les ventes en Chine, son plus gros marché, ont chuté de 31,3% en moyenne d'octobre à décembre, en raison de manifestations anti-japonaises déclenchées en septembre nées d'un différend entre Pékin et Tokyo au sujet d'un archipel.

Aux Etats-Unis, même si l'Altima redessinée se vend bien, Nissan a du mal à écouler les anciens modèles comme le 4x4 Rogue.

L'action Nissan a gagné autour de 45% depuis la mi-novembre dans l'espoir que l'affaiblissement du yen allait doper ses résultats, tandis que sur la même période l'indice Nikkei a pris 30%.

Toyota Motor, Honda Motor et Mazda Motor ont eux aussi affiché de gros gains. L'action Nissan a fini en baisse de 0,6% ce vendredi à Tokyo, avant la publication des comptes trimestriels.

Le yen a perdu quelque 20% de sa valeur contre le dollar depuis octobre, un événement bienvenu pour les exportateurs qui convertissent les bénéfices réalisés à l'étranger en yen à un taux de change devenu plus favorable.

Yoko Kubota, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten