New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont progressé lundi tandis que Wall Street a été plus hésitante au début d'une semaine où sont attendus de nouveaux éléments sur l'inflation, boussole des marchés depuis plus de deux ans.

Paris a gagné 0,60%, Francfort 0,73%, Londres 0,89% et Milan 1,48%, soutenue par son secteur bancaire. A Zurich, le SMI a gagné 0,33%.

Aux États-Unis, le Dow Jones a pris 0,16%, le S&P 500 s'est effrité de 0,08% et le Nasdaq a cédé 0,22%.

Plus tôt en Asie, les marchés avaient été portés par la perspective d'une rencontre au sommet entre les États-Unis et la Chine.

"La rencontre entre le président Biden et le président chinois Xi Jinping, attendue mercredi à San Francisco, pourrait donner lieu à de nouveaux vents favorables" sur les marchés actions, a commenté Konstantin Oldenburger, analyste de CMC Markets.

Les investisseurs patientent avant l'indice des prix à la consommation (CPI) pour octobre aux États-Unis, publié mardi.

Il est attendu en petite baisse sur un an grâce au repli de l'énergie.

Toutefois, "même si la dernière étape" pour ramener l'inflation vers l'objectif des 2% "devait être la plus difficile, le repli permettra à la banque centrale de se convaincre que, malgré la résistance remarquable de l'économie et du marché de l'emploi, un atterrissage en douceur", c'est-à-dire une baisse de l'inflation sans provoquer de récession, "est encore possible", estime Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans atteignait 4,63%, contre 4,65% en clôture vendredi et le taux obligataire allemand à 10 ans était à 2,71% contre 2,72%.

Moody's, la dernière des trois grandes agences de notation à maintenir un "triple A" sur le crédit des États-Unis, a abaissé vendredi la perspective de la note américaine, et a prévenu que, compte tenu de son déficit budgétaire grandissant, le pays aurait des difficultés "d'accessibilité à l'emprunt" sans changement de trajectoire.

Pour Jack Ablin de Cresset, "le marché a à peine cillé à la nouvelle". "C'est la troisième agence de notation à aller dans cette direction. Que la note soit sur la liste pour être abaissée, ça n'est pas une surprise", a affirmé l'analyste.

Les banques italiennes en forte hausse ___

En Italie, la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille du monde, a bondi de 8,57% à Milan après une note des analystes de la Deutsche Bank qui a relevé sa recommandation sur le titre à "acheter", considérant qu'elle était "sous valorisée" et "sur capitalisée".

Dans son sillage, Bper Banca a pris 7,13%, Banco BPM 4,60%, Unicredit 3,27%.

D'autres banques en Europe perçues comme plus fragiles en temps de crise s'appréciaient en Bourse. En Espagne, Banco de Sabadell a progressé de 4,55% et à Francfort Commerzbank a gagné 2,97%.

Grosses commandes pour les avionneurs ___

La compagnie aérienne de Dubaï, Emirates, a annoncé lundi une commande de 95 avions auprès du constructeur américain Boeing pour un montant de 52 milliards de dollars, lors du salon de l'aéronautique de l'émirat du Golfe. L'avionneur américain est monté de 4,01%.

Autre titre du secteur aéronautique, Spirit AeroSystems, fournisseur de Boeing qui a été récemment secoué en Bourse, a gagné 1,94%.

De son côté, Airbus (+1,37%) est "en discussion" avec la compagnie turque Turkish Airlines (TA) pour l'acquisition de 355 appareils, dont 240 ferme.

Plus bas de l'année pour le yen ___

Le yen était stable à 151,51 yens pour un dollar vers 21H45 GMT, après avoir touché son plus bas de l'année durant la séance.

Toujours contrariée par la politique monétaire accommodante de sa banque centrale, la devise nippone se dirige vers 151,95 yens, un niveau atteint en octobre 2022 et qui constituait alors une première depuis juillet 1990.

Les prix du pétrole, en nette décrue depuis trois semaines, se sont repris: le baril de Brent de la mer du Nord a pris 1,33% à 82,52 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a gagné 1,41% à 78,26 dollars.

afp/rp