Paris (awp/afp) - Les indices boursiers sont globalement en hausse mercredi, rassurées par le ralentissement du marché de l'emploi aux Etats-Unis, ce qui renforce la possibilité d'une baisse des taux de la banque centrale américaine dans l'année.

Sur le Vieux Continent, les indices boursiers rebondissent au lendemain de clôtures en repli: vers 13H50 GMT, Paris prenait 0,84%, Londres 0,24%, Francfort 0,79% et Milan 1,33%. En Suisse, le SMI prenait 0,79%.

A New York, les trois principaux indices ont ouvert dans le vert et, dans les premiers échanges, le S&P 500 gagnait 0,33%, le Nasdaq 0,80%, tandis que le Dow Jones reculait légèrement de 0,12%.

Les investisseurs saluent la publication, peu avant l'ouverture de Wall Street, de l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab. Cet indice sur les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis a montré un ralentissement en mai, en raison notamment d'une forte dégradation dans le secteur manufacturier.

La veille, l'attention des investisseurs s'était tournée vers l'enquête JOLTS du ministère américain du Travail, qui a révélé que 8,06 millions d'offres d'emploi étaient disponibles aux États-Unis en avril, moins que ce que les analystes attendaient (8,4 millions) et bien moins que les 8,35 millions d'offres du mois précédent (chiffre révisé).

Ces données ont redonné un peu d'optimisme aux marchés, qui tablent de nouveau sur une première baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) américaine en septembre.

Cependant, "une surprise significativement négative sur le front de l'emploi pourrait alimenter les craintes de récession", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Mercredi, la Banque du Canada a baissé son taux directeur de 0,25 point à 4,75%, une première en plus de quatre ans.

Les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) se réunissent jeudi et les marchés s'attendent que l'institution baisse aussi ses taux directeurs.

Pour la BCE, "l'attention se portera sur les commentaires relatifs à l'inflation et à la poursuite de l'assouplissement" de sa politique monétaire, souligne Neil Wilson, analyste de Finalto.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis à dix ans s'établissait à 4,30% vers 13H45 GMT, contre 4,33% mardi.

Zara à la mode

Le leader mondial du prêt-à-porter Inditex, propriétaire de la marque Zara, a dégagé un bénéfice net en hausse de 11% sur un an au premier trimestre, grâce au dynamisme de ses ventes en boutique comme sur internet.

Son action grimpait de 4,21% à Madrid.

TotalEnergies traverse la Manche

Le groupe pétrogazier TotalEnergies (+1,31% à Paris) a annoncé mercredi le rachat d'une centrale à gaz au Royaume-Uni, une opération d'un montant de 530 millions d'euros qui doit permettre au géant français de se renforcer dans son activité de production d'électricité.

B&M SANS HORIZON

Le distributeur à bas prix britannique B&M reculait de 6,84% à Londres, pénalisé par l'absence de prévisions publiées pour l'exercice en cours, et malgré l'annonce d'un bénéfice net en hausse de 5,5% à 367 millions de livres pour son exercice annuel achevé fin mars.

Centrica tout juste dans les clous

Le groupe énergétique Centrica, maison mère de British Gas, reculait de 3,73% à Londres après des commentaires faisant état d'un environnement de marché "normalisé", après l'annonce de profits gonflés l'an dernier par la flambée des prix des matières premières.

Le yen en repli

Le yen perdait du terrain (-0,64% à 155,87 yens pour un dollar vers 13H45 GMT) après l'annonce d'un nouveau recul des salaires réels au Japon en avril, mais le rythme de leur baisse a nettement ralenti par rapport à mars.

L'euro grappillait 0,08% par rapport au dollar, à 1,0888 dollar pour un euro.

Les prix du pétrole hésitent après deux jours de nettes baisses: le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,42% à 77,85 dollars et le baril de WTI américain montait de 0,44% à 73,57 dollars.

Le bitcoin gagnait 0,49% à 70.769 dollars.

afp/al