New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi et Wall Street a tourné autour de l'équilibre, manquant de souffle pour finir une semaine qui aura vu les indices progresser.

Paris a reculé de 0,56%, Francfort de 0,50%, Londres de 0,42% et Milan de 1,09%. Sur la semaine, le bilan est en revanche positif, mais ne compense pas les importantes pertes de la semaine passée. A Zurich, le SMI a perdu 0,95%.

A Wall Street, le Dow Jones a grappillé 0,04%, le Nasdaq s'est effrité de 0,18% et le S&P 500 a cédé 0,16%.

L'indice PMI Flash pour la zone euro, publié vendredi par S&P Global et calculé sur la base de sondages d'entreprises, a glissé à 50,8, son plus faible niveau depuis trois mois.

L'activité progresse un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l'activité - mais à un rythme fortement ralenti et inférieur à ce qu'attendait le marché.

"Si le ralentissement en France dû aux élections est temporaire, la forte baisse de l'activité manufacturière en Allemagne, qui rompt avec la tendance positive de ces derniers mois, est plus inquiétante", note Christophe Boucher, directeur des investissements à ABN AMRO IS.

Aux Etats-Unis, l'indice PMI a montré que l'activité en juin était encore en croissance, et même plus fortement qu'attendu, tant dans le secteur manufacturier que les services.

"L'économie américaine reste dynamique, avec une croissance qui devrait se situer entre 2 et 3% au second semestre", estime M. Boucher.

Durant toute la séance, les indices ont évolué dans des marges resserrées, incapables de trouver une direction franche.

"A cause de Juneteenth", jour férié qui a occasionné la fermeture du marché mercredi, "beaucoup de gens sont partis en vacances de façon anticipée", a constaté Sam Stovall, de CFRA.

L'analyste a aussi mentionné le fait que vendredi correspondait à l'échéance d'une quantité massive de contrats à terme sur les indices et les valeurs boursières, un événement appelé "journée des trois sorcières" qui occasionne souvent un surcroît de volatilité.

En outre, "on approche de la fin du mois et du trimestre et les gens ne veulent pas vendre les actions qui ont le plus progressé parce qu'ils veulent montrer à leurs clients qu'ils en ont en portefeuille", a ajouté Sam Stovall.

Renault sanctionné ___

A Paris, l'action du constructeur automobile a enregistré une des pires performances du CAC 40 parisien (-2,99%) après l'annonce par la Répression des fraudes (DGCCRF) d'une sanction envers Renault de 2 millions d'euros d'amende pour des retards de paiement à ses fournisseurs.

Nvidia revient sur terre ___

Le mouvement de consolidation, entamé jeudi après sept records consécutifs du Nasdaq, s'est poursuivi, mais dans des proportions très limitées.

Locomotive de Wall Street depuis des mois, le secteur des semi-conducteurs a été le plus touché. Le géant Nvidia (-3,22%), devenu mercredi première capitalisation mondiale, a rétrogradé au troisième rang, derrière Microsoft et Apple.

Ses concurrent Broadcom (-4,38%), Qualcomm (-1,36%) et Micron (-3,22%) ont également été malmenés, de même que Meta (-1,38%) et Apple (-1,04%).

Contrat pour TotalEnergies et EnBW ___

Le français TotalEnergies (-0,87%) et l'allemand EnBW (+0,59%) ont remporté vendredi un appel d'offre en Allemagne pour la construction de parcs éoliens en mer pour une somme totale de 3,02 milliards d'euros, a indiqué vendredi le régulateur allemand.

Le pétrole fléchit ___

Les cours du pétrole se sont repliés, refroidis par un dollar fort et un affaiblissement de l'activité en zone euro, après de forts gains au cours de la semaine alors que les investisseurs surveillent le risque géopolitique au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a cédé 0,54% à 85,24 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a perdu 0,68% à 80,73 dollars.

L'euro refluait légèrement vendredi face au billet vert (-0,07%), à 1,0694 dollar pour un euro.

afp/rp