New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fini en hausse, mercredi, stimulées par des indicateurs dépeignant une économie américaine calmée mais pas déprimée, ce qui a valu des records à Wall Street.

Evénement majeur de la séance new-yorkaise, peu avant la clôture, le géant des semi-conducteurs Nvidia (+5,16%) est devenu la troisième entreprise à franchir le seuil symbolique de 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Nvidia a même clôturé au-dessus d'Apple (+0,78%), accédant ainsi à la deuxième place, derrière Microsoft.

En Europe, les indices boursiers ont rebondi au lendemain de clôtures en repli: Francfort a gagné 0,93%, Paris 0,87%, Milan 0,68% et Londres a avancé de 0,18% selon des données définitives. A Zurich, le SMI a pris 1,17%.

A Wall Street, le Nasdaq (+1,96%) et le S&P 500 (+1,18%) ont tous deux enregistrés de nouveaux records en clôture, tandis que le Dow Jones a gagné 0,25%.

Avant le jaillissement de Nvidia, la séance avait déjà été placée sur de bons rails par deux indicateurs bien reçus par les investisseurs.

Avant l'ouverture de la place new-yorkaise, la cabinet ADP a révélé que le secteur privé avait créé 152.000 emplois en mai, soit moins que les 175.000 créations anticipées par les économistes et en-deçà des 188.000 nouveaux postes d'avril.

Par la suite, l'institut ISM a elle indiqué que son indice d'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis était monté à 53,8% en mai, contre 49,4% en avril. Un chiffre supérieur à 50% signifie que l'activité est en expansion.

"Alors que l'indice ISM pour le secteur manufacturier laissait entrevoir un ralentissement économique, celui des services signale, lui, un rebond après une croissance faible au premier trimestre", a commenté, dans une note, Matthew Martin, d'Oxford Economics.

Après ces publications, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est tombé à 4,27%, au plus bas depuis deux mois, contre 4,32% la veille en clôture.

"On a le meilleur des deux mondes pour le marché actions, avec des taux obligataires en baisse et des capitalisations technologiques géantes en verve", a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Hausse clinique pour Fresenius ___

Le groupe de santé Fresenius SE (+1,75% à Francfort) a relevé les objectifs financiers pour l'année 2024 et celles à venir de sa filiale Helios, qui exploite des chaînes d'hôpitaux et d'établissements ambulatoires.

Zara à la mode ___

Le leader mondial du vêtement Inditex, propriétaire de la marque Zara, a engrangé de nouveaux résultats records au premier trimestre, en pleine offensive du chinois Shein qui pourrait annoncer prochainement un projet d'introduction à la Bourse de Londres.

Le groupe textile a dégagé au total 1,29 milliard d'euros de bénéfice net durant son premier trimestre décalé, qui s'est achevé au 30 avril.

Les résultats d'Inditex sont orientés à la hausse depuis désormais douze trimestres, malgré les tensions géopolitiques mondiales et la persistance d'une inflation élevée qui pèse sur les coûts de production et le pouvoir d'achat des ménages.

Son titre a bondi de 3,80% à Madrid.

Le yen s'enfonce ___

Le repli du yen s'accélérait mercredi, la devise nipponne étant plombée par le recul des salaires ajustés de l'inflation en avril au Japon, qui ne devrait pas inciter la Banque du Japon (BoJ) à relever son principal taux d'intérêt, encore à zéro.

Vers 20H55 GMT, la devise nipponne chutait de 0,79% face au billet vert, à 156,13 yens pour un dollar, et de 0,70% face à la monnaie unique européenne, à 169,70 yens pour un euro.

Les prix du pétrole ont grimpé, réagissant aux indicateurs américains, qui renforcent les espoirs de baisses des taux de la Fed qui pourraient encourager la demande d'énergie et d'or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a pris 1,14% à 78,41 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, a gagné 1,11% à 74,07 dollars.

Le bitcoin gagnait 1,14% à 71.231 dollars.

afp/rp