Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes souffrent jeudi de la hausse des taux après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) tandis que Wall Street se tourne vers la vigueur de la consommation.

Sur le Vieux continent, vers 13H50 GMT, Paris lâchait 0,59%, Francfort 0,50%, Londres 0,42% et Zurich 0,72%.

A Wall Street, Dow Jones grappillait 0,19%, le S&P 500 0,16%, mais le Nasdaq, à forte coloration technologique et plus sensible aux variations des taux d'intérêt, restait en retrait (-0,02%).

Le compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC), les 25 et 26 juillet, focalise l'attention des investisseurs jeudi, après avoir entraîné la baisse des marchés américains mercredi.

L'ensemble des participants a estimé que "maintenir le niveau actuel de restriction (de la politique monétaire, NDLR) devrait permettre de se rapprocher de l'objectif" de 2% d'inflation même si "la plupart" ont reconnu qu'il existait toujours "des risques" de persistance de l'inflation qui pourraient "nécessiter de resserrer encore la politique monétaire", est-il précisé.

Or, "les marchés s'étaient habitués à l'idée que la hausse des taux de juillet était probablement la dernière", souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Le taux à 10 ans américain évolue autour de ses plus hauts niveaux depuis 15 ans et s'établissait à 4,27% vers 13H45 GMT après un pic à 4,33% plus tôt dans la séance.

Sur le marché obligataire européen, les taux se tendaient aussi: le rendement de l'emprunt de l'État allemand à 10 ans s'établissait à 2,68% contre 2,65% à la clôture la veille. Celui de la France à même échéance se situait à 3,22% contre 3,19%, flirtant avec son plus haut niveau depuis 2011.

En revanche, les investisseurs ont pu être réconfortés par les nouvelles du géant américain des supermarchés Walmart, qui a revu en hausse ses prévisions après un trimestre solide.

"Il est clair que les consommateurs américains sont toujours prêts à dépenser. Les attentes concernant la vigueur des dépenses de consommation au troisième trimestre ont été confirmées, ce qui devrait maintenir les estimations de croissance à la hausse" explique Edward Moya, analyste d'Oanda. L'action de l'entreprise prenait 0,84%.

Adyen déçoit

Adyen, le spécialiste néerlandais des paiements en ligne, lâchait plus de 32% à Amsterdam après avoir annoncé un bénéfice net au premier semestre inférieur aux attentes des analystes.

Dans son sillage, Worldline reculait de 1,13% à Paris et Nexi de 2,29% à Milan.

Kin et Carta positifs

Le cabinet de conseil britannique Kin and Carta, spécialisé dans la transformation numérique, s'envolait de plus de 26% à Londres, après avoir dit attendre un bénéfice d'exploitation meilleur que prévu pour son exercice annuel achevé fin juillet.

Hausse du pétrole, baisse du dollar

Les prix du pétrole se reprennent, après trois séances de baisse, la résilience de l'économie américaine et de sa demande compensant les inquiétudes quant à l'état de santé économique de la Chine.

Vers 13H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 1,17% à 84,43 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, gagnait 0,89% à 80,09 dollars.

Le dollar recule face à l'euro (-0,30%) à 1,0912 dollar pour un euro.

afp/buc