10.4.20 Global Flows Map

Semaine du 6 au 12 Avril 2020

Les opérateurs de marché ont fait fi d’une nouvelle salve de 6.61 millions de demandeurs d’emploi supplémentaires aux Etats-Unis, contre 5.25 millions attendus par les économistes, préférant saluer l’annonce de la Réserve Fédérale confirmant 2300 milliards de dollars de nouveaux prêts pour soutenir en priorité les PME et les collectivités locales. Elle s’engage même, pour la première fois, à racheter de la dette à haut rendement, via des trackers, ce qui a entraîné un puissant rally sur les marchés du crédit.

Les obligations à haut rendement ont ainsi bondi de +6.08% aux Etats-Unis et, par ricochet, de +3.79% en zone Euro. Les obligations de notation supérieure ont suivi le mouvement (+2.67% outre-Atlantique, +1.99% en Europe).

Inversement, le plus grand appétit pour le risque a poussé les taux des dettes souveraines un petit peu plus haut (10-ans américain à +0.73% contre 0.62% une semaine plus tôt, 10-ans allemand à -0.35% contre -0.44%), sans pour autant freiner la tendance haussière sur l’or. Le métal précieux, qui sert plutôt de valeur refuge, a poursuivi sur sa lancée en gagnant plus de $100 pour s’établir à $1,736.20 l’once (+6.27% WTD).

Toutefois, la meilleure performance de la semaine est à mettre au crédit des actions. Le S&P500 a ainsi bondi de 12.1%, soit son meilleur gain hebdomadaire depuis 1974. Le NASDAQ a progressé de 10.59%, tandis que le Russell2000 enregistrait un rebond encore plus incroyable de +18.50%, réduisant l’écart de rendement entre les grandes capitalisations et les plus petites, très malmenées ces derniers temps.

Dans cet environnement plutôt euphorique, bien que l’indice VIX soit toujours ancré au-dessus de la barre des 40, tous les secteurs S&P ont fini la semaine en territoire positif, les plus performants étant l’immobilier (+21.22%), les matériaux de base (+20.66%), les financières (+19.12%), et les services d’utilité publique (+17.64%). A l’opposé, les biens de consommation courante, (+4.93%), la santé (+9.41%) et les services télécoms (9.94%) fermaient la marche.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’énergie n’a pas perdu de terrain alors que les prix du pétrole ont brusquement rechuté (brut WTI décrochant de 19.69%). La décision du groupe OPEC+ de couper la production de 9.7 millions de barils par jour à compter de mai-juin semble effectivement négligeable au regard de l’effondrement de la demande mondiale et du surstockage actuel, dans le sillage de la pandémie de Covid-19.

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