New York (awp/afp) - La Bourse de New York évolue en hausse, lundi, peu après l'ouverture, à l'orée d'une semaine pauvre en indicateurs, traversée par un rééquilibrage hors du secteur technologique.

Vers 14H05 GMT, le Dow Jones prenait 0,71%, l'indice Nasdaq était proche de l'équilibre (+0,06%) et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,34%.

"La journée manque d'affiche susceptible de soulever les foules", a prévenu, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Le marché est en position d'attente", a constaté Karl Haeling, de LBBW. "C'est une semaine avec des indicateurs de second rang, avant l'indice PCE, vendredi."

Les économistes tablent sur une stabilité des prix en mai, selon cet indice très suivi par la banque centrale américaine (Fed), le rythme annuel ralentissant à 2,6%, contre 2,7% en avril.

Tout comme jeudi et vendredi, les investisseurs prenaient des bénéfices sur plusieurs valeurs phares du secteur technologique après une ascension fulgurante, en particulier Nvidia (-2,54%).

Le spécialiste des semi-conducteurs recherchés pour l'intelligence artificielle (IA) générative a effacé plus de 300 milliards de capitalisation boursière depuis son pic de mardi.

D'autres fabricants de puces, Qualcomm (-3,27%), Broadcom (-0,18%) ou AMD (-0,74%), faisaient également l'objet de liquidations.

"J'imagine qu'il va y avoir un mouvement significatif des actions vers les obligations", qui redeviennent attractives avec le dégonflement des taux obligataires, a prédit Karl Haeling.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans était inchangé par rapport à vendredi en clôture, à 4,25%.

Une partie des sommes tirées des ventes de valeurs technologiques était aussi réaffectée vers d'autres secteurs.

Des opérateurs se lançaient dans une chasse aux bonnes affaires, qui bénéficiait notamment à Dow (+1,06%), Disney (+0,22%) ou Chevron (+1,51%), qui ont connu un parcours difficile ces derniers mois.

Les réallocations de portefeuilles pourraient être accentuées par l'approche de la fin du mois et du trimestre, qui incite souvent les gérants à recomposer leurs investissements avant de les présenter à leurs clients.

Le jeu de chaises musicales est aussi encouragé par l'actualisation, vendredi, des indices Russell 1000, 2000 et 3000, qui vont écarter, puis intégrer, des dizaines de titres dans leur panier de valeurs.

L'ajout d'une société à l'un de ces indices lui donne instantanément une visibilité et un poids supplémentaires, tandis que celles qui en sont écartés peuvent subir un contrecoup.

Alors que le marché est encore à plus de deux semaines du coup d'envoi de la saison des résultats, quelques publications sont attendues cette semaine, notamment FedEx, mardi, General Mills, mercredi, et Nike, jeudi.

A la cote, Meta progressait (+2,18%), au lendemain de la publication d'une information du Wall Street Journal, selon laquelle le groupe de Menlo Park (Californie) a discuté avec Apple (+0,75%) de la possibilité de lui donner accès à son propre système d'IA générative pour équiper ses appareils.

La chaîne de supermarchés Target s'élevait (+2,61%), après l'annonce d'un partenariat avec la plateforme de commerce électronique Shopify (+0,86%). La collaboration prévoit notamment l'intégration, dans les magasins Target, de produits et marques aujourd'hui présentes seulement sur Shopify.

Le bitcoin poursuivait sa glissade, au plus bas depuis un mois et demi, et entraînait avec lui la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase (-2,28%).

Under Armour se repliait (-0,57%). L'équipementier sportif a indiqué, vendredi après Bourse, avoir trouvé un accord amiable avec des actionnaires qui lui reprochaient d'avoir masqué le ralentissement de ses ventes en 2016.

La transaction prévoit le versement de 434 millions de dollars de dédommagements.

Le groupe de messageries UPS avançait (+1,25%) après avoir fait état de la cession de sa filiale de courtage de fret à l'un des spécialistes de ce marché, RXO (+15,11%), pour 1,025 milliard de dollars.

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