New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi, après un gain hebdomadaire pour les trois principaux indices, en attendant des nouvelles de l'inflation et surtout de la Réserve fédérale (Fed) cette semaine.

L'indice Dow Jones grappillait 0,07%, le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 0,31% et le S&P 500 reculait de 0,16%.

Sur la semaine, le Nasdaq a bondi de 2,38%, notamment grâce à Nvidia qui a franchi le cap des 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Le S&P 500 a avancé de 1,32% et le Dow Jones de 0,29%.

Lundi, les investisseurs "vont encore digérer les chiffres de l'emploi parus vendredi, se positionner pour l'inflation et la décision de la Fed mercredi et assimiler les nouvelles politiques venues d'Europe", a estimé Will Compernolle de FHN Financial.

La Banque centrale américaine se réunit mardi et mercredi et le marché ne doute pas qu'elle laissera les taux inchangés à leur niveau le plus élevé depuis plus de vingt ans. Mais elle doit publier de nouvelles prévisions et les investisseurs guettent toute indication sur de futures baisses de taux.

"La réunion de la Fed va être compliquée par la publication le matin de l'indice CPI. Si l'inflation est basse tout va bien. Si ce n'est pas le cas, leur petit-déjeuner sera ruiné", a commenté Chris Low de FHN Financial également.

Les analystes prévoient que les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% en mai pour rester à 3,4% sur un an, selon MarketWatch.

Le marché croit à 46,7% qu'une baisse des taux de la Fed pourrait intervenir en septembre, selon les calculs sur les produits à terme de CME Group.

Les membres de la Fed doivent publier de nouvelles prévisions d'inflation, de croissance et de taux de chômage. Ils doivent aussi réviser leur scénario d'évolution des taux dans le fameux tableau des "dot-plots" qui sera particulièrement scruté par les investisseurs.

Les taux obligataires, aiguillonnés vendredi par des créations d'emplois bien plus fortes que prévu à 272.000 en mai, restaient sur la pente ascendante.

Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s'installaient à 4,46% contre 4,43% vendredi.

Après les élections européennes qui ont vu une montée de l'extrême droite en France et en Allemagne notamment et la décision surprise du président français Emmanuel Macron d'enclencher des élections législatives, "les marchés traitent cette déroute politique comme un facteur négatif pour l'euro qui pèse aussi sur la valeur des actions et des obligations de la zone euro", écrit Carl Weinberg de High Frequency Economics.

Le dollar gagnait 0,58% à 1,0737 dollar pour un euro.

A la cote, l'action du concepteur de puces pour l'IA Nvidia s'échangeait en repli de 0,64% à 120,37 dollars, après sa division par dix à l'issue de la séance de vendredi où elle avait clos à 1.198,40 dollars.

Son concurrent dans les semi-conducteurs, AMD chutait de 3,72% après une dégradation de note par des analystes de Morgan Stanley.

Membre du Dow Jones, Intel était en repli de 1,18%.

Les deux tiers des trente valeurs du Dow Jones étaient dans le rouge, notamment Walt Disney (-0,61%), les assurances Travelers (-0,73%), McDonald's (-0,76%) ou Nike (-0,52%).

Le fonds d'investissement immobilier KKR s'envolait de plus de 9% tandis que le spécialiste de cybersécurité CrowdStrike gagnait 7,56% et que la plateforme d'enregistrement de sites GoDaddy grimpait de 2,31%. Les trois titres vont entrer au sein de l'indice élargi S&P 500 le 24 juin prochain.

afp/rp